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Niger: report d’une audience menaçant l’immunité du président déchu Mohamed Bazoum

Publié le vendredi 10 mai 2024  |  AFP
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© Présidence par DR
Visite de travail du Président de la République, S.E.M Mohamed Bazoum, dans la région de Tahoua
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La cour d'Etat du Niger a annoncé avoir reporté au 7 juin la décision qu'elle devait rendre
vendredi concernant la levée de l'immunité du président Mohamed Bazoum, renversé en
juillet  2023 par des militaires, à la suite d'une demande de ses avocats.
Concernant la "levée de l'immunité de l'ancien président de la république Mohamed
Bazoum", la "Cour rabat (renvoie, ndlr) le délibéré" au "7 juin pour la reprise des débats", a
déclaré le magistrat Abdou Dan Galadima, président de la Cour d'Etat, la plus haute
juridiction du Niger créée en novembre 2023 par le régime militaire.
Fin avril, les avocats de l'ex-président ont demandé à la cour de reporter l'audience
concernant la levée de son immunité, au motif que leur client n'a pas été "notifié
valablement" de la procédure en cours et n'a pas pu "communiquer librement" avec eux.
Mi-août, Mohamed Bazoum a été accusé par les autorités militaires au pouvoir de "haute
trahison" et d'"atteinte à la sûreté" du pays.
Le renvoi de l'afaire au 7 juin permettra "un débat contradictoire au procès", pour que "le
droit à la défense puisse être pleinement assuré", a déclaré à la presse Me Kadri Oumarou
Sanda, le bâtonnier de l'ordre des avocats du Niger.
Les collectif international des avocats de M. Bazoum "prend acte de la décision de la cour
d'Etat de donner suite à sa demande", a-t-il écrit dans un communiqué.
Ces avocats demandent une nouvelle fois de "faire cesser immédiatement la séquestration
illégale du président Bazoum et de son épouse Hadiza Bazoum, détenus depuis le coup d'Etat
du 26 juillet 2023" dans la résidence présidentielle, dans des conditions spartiates. Leur fils,
Salem Bazoum, a été libéré en janvier.
Ils souhaitent également "rencontrer leur client sans aucune restriction" et avoir "accès à l'intégralité du dossier".
En février, les avocats de M. Bazoum avaient demandé à la Cour de justice de la Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) d'exiger la libération de leur client, ce
qu'elle avait ordonné en décembre.

bh/bam/jg
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