Le Bénin se retrouve au cœur d'une controverse diplomatique avec le Niger, suite aux accusations de ce dernier concernant l'existence d'une base militaire française sur le territoire béninois. Face à ces allégations, Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a réagi en invitant des médias indépendants du Niger à mener une enquête sur place.
Dans une déclaration relayée par Bip radio, Wilfried Houngbédji a affirmé : "On va leur faire visiter le Bénin, depuis Cotonou jusqu’à Malanville en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils viendront regarder s’il y a une base militaire ici."
Fermeture des frontières Bénin-Niger
« Le Niger est prêt à rouvrir sa frontière alors que nous avons la certitude que notre territoire est en sécurité ».
Au Niger, le samedi 11 mai, dans un point de presse, le premier ministre, Lamine Zeine Ali Mahaman, a exposé les raisons de la fermeture des frontières, évoquant des enjeux de sécurité. Il a également déclaré qu'il existe des bases militaires au Bénin où des terroristes seraient entraînés pour déstabiliser le Niger, mentionnant l'existence de cinq bases connues sur le territoire béninois.
Par ailleurs, Lamine Zeine Ali Mahaman a critiqué les autorités béninoises pour avoir violé des accords relatifs à l'exportation du pétrole brut nigérien via le port de Sémé. Il a rappelé que plusieurs accords ont été conclus pour garantir le bon fonctionnement du pipeline Niger-Bénin, mais que ces accords ont été transgressés par les autorités béninoises.