Le vieux romain Sénèque enseignait que " si les choses sont difficiles ", c'est parce que " nous n'osons pas ". Le nouveau démiurge du Moden Lumana, Ladan Tchiana va-t-il oser là où les vieux loups et les tigres du parti de Lumana n'ont pas eu le courage de renverser Hama Amadou ? Le combat va être rude, car tout le monde sait qui est Hama Amadou : c'est Agamemnon, le Roi guerrier qui ne craint personne en politique. Ladan peut-il, à lui seul braver politiquement le Grand Roi Hama Amadou ? Les récentes manoeuvres-rencontres de l'épouse de Ladan Tchiana de fédérer toutes les femmes du quartier Nord-Faisceau à Lazaret commencent à accréditer la thèse longtemps cachée du désir du louveteau de ravir le pouvoir à Hama Amadou. Une sorte de parricide politique pourrions-nous dire avant le fatal congrès du Moden Lumana FA. Il nous semble que conscient de son bannissement à venir, Ladan Tchiana veut raccourcir le temps en misant comme au " Poker " sur sa femme pour rassembler, ratisser large des alliés comme à la guerre. Mais ce nouveau parti-Front en gestation ne serait-il pas in fine un galimatias de militants indécis, vénaux, des suivistes, juste pour faire les moutons de panurge ? Le Congrès de Lumana va inéluctablement fixer les potences pour châtier tous les déserteurs, les frondeurs et fauteurs. de trouble du parti. Comme dans les partis communistes, le Leader va purger et jeter les indésirables dans le Goulag du PNDS-Tarraya, où déjà c'est connu de tous : Ladan Tchiana a fortement maille à partir avec une certaine " Dame de fer du Président Mahamadou Issoufou ".
Sous le versant féminisme-politique, il est bien et beau, charmant et touchant que les femmes retroussent les manches pour booster les chances de leurs maris politiciens ; qu'elles se mettent en rang de bataille comme à la guerre de Troie. Tel Achille de la guerre de Troie, Ladan Tchiana a plus que besoin d'alliés et par tous les moyens. L'ambition en effet éclate lumineusement aux yeux. Mais at- il seulement la trempe et les qualités morales pour diriger un parti de l'envergure du Moden Lumana FA ? Si nous sommes spontanément sceptiques sur ses capacités morales de dirigeant charismatique ; en revanche nous observons bien sa " technicité ", ses tactiques de démiurge. Pourquoi ? Lorsqu'un parti politique tangue, ou est en déliquescence, par mystère, ou par miracle, surgit toujours de manière Deus ex machina, un " sauveur ", l'homme providentiel. En face de la décrépitude du parti de Hama Amadou , " LADAN ", Omar TCHIANA apparaît de plus en plus aux yeux des militants de Lumana clairvoyants, et pour l'observateur extérieur, comme le démiurge du parti, c'est-à-dire le nouveau chef qui oeuvre grandement, efficacement, pragmatiquement pour l'intérêt supérieur du parti Lumana et son rayonnement. Il est si l'on veut " l'Architecte politique " de Lumana, la Grande Raison organisatrice, comme le Dieu des stoïciens qui organise la Nature. Face à Hama Amadou, chef unique du parti, la Coordination politique régionale de Lumana (LADAN TCHIANA et ses compagnons), a invité les militants de Lumana de " se libérer du joug " de Hama Amadou, de son pouvoir hypnotiseur, pour se joindre au " courant de liberté et d'espoir qui souffle désormais au sein de notre parti pour soutenir le président de la République " et le second gouvernement de la 7ème République.
En claquant la porte sous le nez de Hama Amadou, LADAN TCHIANA et ses accompagnons (les transfuges) se sont voulus absolument sartriens en assumant leur responsabilité et leur liberté. Pour eux le vrai militant dans un parti démocratique n'est pas l'esclave grec de l'antiquité, ou le valet d'un dirigeant de parti. Mais le vrai militant au sens existentiel, est celui qui ose briser les icônes, les tabous, qui dit NON ! Là où certains font révérence, flagornerie, sycophante, vénalité auprès du grand chef. Si l'existence précède l'essence comme le soutient Sartre, alors LADAN TCHIANA et ses compagnons sont dans le VRAI, en revendiquant leur droit d'être libres. En refusant le diktat de Hama Amadou de quitter le MRN de Mahamadou Issoufou, LADAN TCHIANA en particulier, a asséné la preuve à Hama Amadou, que l'heure a sonné pour lui de se retirer de la scène politique en bon sage, pour aller méditer comme TANDJA sans faire trop de bruits. Par son engagement ferme auprès de Mahamadou Issoufou, LADAN TCHIANA en démiurge réalise son engagement politique, se fait lui-même sans l'aide Hama Amadou. De ce point de vue Sartre a raison de souligner : " L'homme est une liberté en situation ". Mais nonobstant ce différend entre le petit et le Tonton Hama Amadou, la lune de miel peut repartir. En politique il n'y a pas de vérité mathématique, Ladan peut revenir demander excuse au Tonton Hama Amadou, et c'est le Moden Lumana FA qui ressortira dialectiquement plus grand. Mais encore une fois, le Temps est le maître des événements.