Du côté de Niamey, on les croyait vaincus depuis que la CEDEAO, suite au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui ont créé entretemps l’Alliance des Etats du Sahel (AES), a levé son genou du cou du pays de Diori Hamani et de Seyni Kountché.
N e n i ! O u h o u m o u d o u , Hassoumi, Alkache et les autres sont loin d’avoir tourné la page. Et pour cause, selon des sources crédibles, Abidjan, la Capitale de la Cote d’Ivoire, est devenue leur nouvel hub. Ils y seraient la semaine dernière. Selon toujours les mêmes sources, des ténors du PndsTarayya, dont un ancien ministre, ont d’ailleurs rallié la capitale ivoirienne pour les y trouver. Sur place, ils ont tenu une réunion dont le Courrier attend d’avoir les échos. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il été informé par ses services de l’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire ? Rien n’est moins sûr, tant Abidjan est une plateforme rose, aussi bien du point de vue diplomatique que sur le plan de l’électorat. Quant au ministre de l’Intérieur qui dispose d’un relais sur place, on imagine qu’il ait reçu l’écho de ce regroupement des fugitifs dans la capitale ivoirienne. Mais à Niamey, les autorités n’ont pas encore fait cas de ce mouvement migratoire suspect qui ne saurait échapper, en principe, à l’un, sinon aux deux départements ministériels cités.
Après l’échec de l’intervention militaire et de l’asphyxie financière et économique, que préparent les apatrides depuis Abidjan ?
Après Paris où ils ont établi leur quartier général, croyant qu’en une nuit Niamey va crouler sous les décombres des bombes de l’armée française et qu’ils seraient alors réinstallés au pouvoir, sur un tas de morts, les apatrides ont d’abord migré vers le Nigeria voisin, précisément à Abuja, capitale de la CEDEAO où ils ont déposé leurs baluchons. Là, si loin, si proche de Niamey, entre deux réunions avec les toubabs qui nourrissent les mêmes visées noires pour le Niger, Ouhoumoudou, Hassoumi, Alkache, Indatou et consorts ont consacré leur temps et leur énergie à faire du lobbying. Ce qui les faisait courir ?Obtenir une intervention militaire contre leur pays et à défaut, une asphyxie financière et économique, alimentaire, etc., à laquelle se sont volontairement prêtés Ahmed Tinubu du Nigeria et Patrice Talon du Bénin. Pendant des semaines, voire des mois, ils ont hanté les couloirs de la CEDEAO et squatté les bureaux des personnels influents, accrochés à leur sombre dessein comme à une bouée de sauvetage. En vain !
Le choix d’Abidjan pour y établir le nouveau quartier général des fugitifs n’est pas fortuit pour Ouhoumoudou et ses camarades d’infortune
À Abidjan, dans la capitale ivoirienne, Ouhoumoudou, Hassoumi, Alkache, Indatou et les petits poucets qui s’agitent comme des forcenés sur les réseaux sociaux, sont tous là. Un hasard ? Nullement ! Si, en quittant Abuja pour Abidjan, ils se sont éloignés de Niamey d’un point de vue géographique, ils s’y sont en revanche rapprochés sur le plan politique. C’est à Abidjan et nulle part ailleurs au sein de la Diaspora nigérienne que le PndsTarayya compte le plus grand nombre d’adeptes. La bande à Ouhoumoudou n’est donc pas en terrain inconnu. En dehors de la mansuétude et du soutien multiforme dont ils peuvent et vont bénéficier de la part d’un certain Alassane Ouattara, un des membres les plus vindicatifs du quatuor au service de la France (Talon-Ouattara- Tinubu-Sall), Ouhoumoudou et ses compères baignent désormais dans son fief de la diaspora. Lors des élections législatives partielles de la diaspora, c’est là que le Pnds a réalisé son plus bel score, plus de 10 000 voix. Le choix d’Abidjan pour y établir le nouveau quartier général des apatrides présente ainsi un double avantage pour Ouhoumoudou et ses camarades d’infortune. D’une part, ils pourraient y bénéficier d’une masse critique de compatriotes de même acabit et compter sur la générosité calculée du chef de file des chefs d’État aveuglément dévoués à la défense des intérêts français. Tel est le sacerdoce : se nourrir continuellement de desseins morbides et errer sans fin.