La procédure d’audition du président Tandja et de l’ex-chef de la junte au menu des journaux au Niger - Les journaux nigériens de la semaine ont largement commenté les affaires de détournement, la question de l’impunité ainsi que la procédure d’audition de l’ancien président Tandja Mamadou et l’ex- chef de la junte militaire, le général Salou Djibo, sur l’affaire des 400 milliards de FCFA que Tandja aurait laissés dans les caisse de l’Etat au moment de sa chute le 18 février 2010.
’Procédure d’écoute de l’ancien président Tandja Mamadou : une procédure plutôt compliquée !’ titre à la une le journal l’Actualité. En effet, souligne le journal, ’s’ils n’y prennent garde, les adeptes du sensationnel risquent de se retrouver déçus de leur enthousiasme de croire qu’il sera demandé des comptes à l’ancien président Tandja Mamadou relativement à son affirmation (qu’on sait faite dans des circonstances informelles) d’avoir laissé aux lendemains de la chute de son régime la somme de 400 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat’.
Selon l’Actualité, la procédure pour entendre l’ancien président Tandja reste sujette à plusieurs préalables. Il y a d’abord cette question d’immunité dont jouit l’ancien président de la République. Il va falloir d’abord obtenir la levée de cette immunité. Elle passe par un vote expressément à cet effet des députés à l’Assemblée nationale. Puis, la saisine de la Haute cour de justice, qui éventuellement donnera son avis (autorisation). Ensuite, s’ajouteront à ce préalable les conditions mêmes de cette opération.
’Il n’y a pas possibilité de convocation de Tandja à la gendarmerie. Tout ce qui reste possible est d’envisager qu’une équipe spécialisée d’enquêteurs se déplace d’elle-même à la résidence de Tandja. Et même dans de telles conditions, ce serait selon sa convenance personnelle comme on le dit. Ce n’est pas tout…..Tandja pourrait bénéficier de l’assistance juridique de ses conseils juridiques (avocats) en la circonstance. Sans compter la possibilité d’exercer la procédure du …contradictoire’, ajoute le journal.
S’agissant du général Salou Djibo, le journal Le Soleil rappelle que ’l’entendre ou alors l’écouter sans l’affaire dite des 400 milliards de FCFA de l’ancien président Tandja Mamadou ne relève pas d’une chose simple. De plus, il ne peut être entendu par n’importe quel juge. Dans sa situation du moment où on sait qu’il est résident à Abuja (Nigeria), les spécialistes évoquent la possibilité d’une commission dite… rogatoire’.
Le journal souligne que cette commission peut être multidisciplinaire et mobile si elle en a les moyens. Ce qui revient à dire que Salou Djibo peut bel et bien être entendu dans l’affaire en question.
’Reste à examiner les conditions dans lesquelles il peut éventuellement être entendu. Même à ce niveau, sa convenance personnelle lui sera demandée par les enquêteurs attitrés’, ajoute le journal.
’Lutte contre la corruption : la 7ème République a-t-elle fabriqué 17 milliardaires au Niger ?’ titre pour sa part le site web actualiteniger.com. Selon ce site, une enquête sur des canaux internationaux utilisés le plus souvent par les corrupteurs révèle qu’il a été ’découvert une liste de Nigériens, précisément dix-sept (17) d’entre nous, reconnus comme étant de nouveaux riches ou mieux encore, 17 Nigériens ayant compté leur premier milliard dans la période entre 2010 et 2012 soit de l’installation des autorités de la 7ème République à aujourd’hui’.
L’actualiteniger.com souligne que ’ce que l’on sait aussi sur les membres de cette fameuse liste de 17, est qu’ils ont pour leur grande majorité pignon sur rue dans la 7ème République actuelle’.