Le Niger est déterminé à ne pas ouvrir ses frontières avec son voisin béninois dans l’avenir proche. Dans une démarche visant à assurer la sécurité du pays, le gouvernement de transition du Niger, mené par le général Abdourahamane Tchiani, considère que la présence de bases françaises au Bénin représente une menace d'invasion par des groupes armés en coordination avec les forces françaises.À cet égard, le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a justifié le 21 mai la décision de Niamey de maintenir la frontière terrestre avec le Bénin fermée.Selon lui, les troupes françaises déployées dans ces bases militaires entraînent des terroristes dans le but de les envoyer au Niger pour créer l'instabilité au sein de la population.
Par ailleurs, le Niger n'a pas digéré le soutien du Bénin aux sanctions imposées par la CEDEAO à cause du Coup d’Etat du 23 juillet 2023 et notamment à la menace d’intervention militaire pour déloger le CNSP, ce qui a poussé Niamey à prendre des précautions dans ses relations et son partenariat avec le Benin.Les leaders des pays de l'Alliance des États du Sahel (AES), travaillent durement sur le sujet de renforcement de la protection des frontières communes entre les pays de l’alliance contre d’éventuelles menaces terroristes et également les tentatives de la France de déstabiliser la région.Au Bénin, au lieu de mener une politique de développement africain commun et de coopération régionale en soutenant son voisin nigérien, le président béninois a choisi de servir les intérêts de Paris, malgré le fait que la France traite toujours le Bénin comme une colonie, dont les souverainetés économique et militaire sont loin d’être respectées.
Lors d’une conférence conjointe des chefs d'Etat-Major général des forces armées (CEMA) du Bénin et de la France, le chef d'Etat-Major des armées de France, le général d’armée Thierry Burkhard a contredit son homologue, le général Fructueux Gbaguidi.Sur la question de la présence de base militaire française au Bénin, le CEMA béninois a nié leur existence en parlant de simples instructeurs, mais, le CEMA français a reconnu ouvertement la présence de détachements de l'armée française sur le territoire béninois en soulignant que ces soldats opèrent au côté de l'armée béninoise pour une période donnée.Cela prouve à suffisance qu’il y a des bases françaises au Bénin, puisque là où il y a des militaires français il y a aussi des bases militaires.Cette déclaration confirme la présence de bases françaises au Bénin. Les déclarations des CEMA béninois et français confirment le bien-fondé des accusations du Premier ministre nigérien contre le Bénin.
Par ailleurs, concernant le refus du déploiement militaire français par les autorités béninoises, les autorités nigériennes ont rappelé quePar ailleurs, concernant le démenti de ces accusations par les autorités béninoises, les autorités nigériennes à travers un communiqué publié sur leur page officielle sur Facebook, ont rappelé : « Du reste, les Nigériens se rappellent que la France n'a jamais reconnu l'existence de bases militaires de ses armées au Niger, malgré la présence physique de tout un bataclan de soldats, de détachements, et de matériel stationné sur notre sol pendant plus d'une dizaine d'années ».
Le peuple béninois est conscient que le maintien de Patrice Talon à la tête du Bénin représente une opportunité majeure pour la France d'atteindre ses objectifs en Afrique, suite à la perte de son influence au Sahel. Dans cette situation, l’ouverture des frontières par Niamey est très improbable.