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Les autorités maliennes souhaitent la médiation du Niger (source diplomatique)
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  Maliactu


Arrivée
© Le Sahel par DR
Arrivée du Président de la République du Mali
Dimanche 1 septembre 2013. Niamey (Aéroport International Diori Hamani). le Président de la République, Chef de l`Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a accueilli le nouveau Président de la République du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK


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De sources diplomatiques, nous avons appris l’intérêt pour les autorités maliennes de voir le Niger devenir le facilitateur dans la crise entre le Mali et les groupes armés du nord. Cette information crée une nouvelle donne et contribue à rendre difficile la tenue prochaine des pourparlers pour la sortie de crise. Le Niger vient ainsi s’ajouter au Maroc, à l’Algérie et au Burkina, des pays qui bataillent en ce moment pour s’adjuger la précieuse place de médiateur dans notre malheureuse crise sécuritaire.

Tous les prétendants à ce rôle ont leurs raisons et chacun constitue un partenaire important pour le Mali. Ils sont certes incontournables mais l’estime des autorités maliennes ou des groupes rebelles n’est pas la même selon qu’il s’agit des uns ou des autres.
Le Niger, un pays ami du Mali

Ce n’est pas fortuit que le Mali se tourne aujourd’hui vers le Niger. Ces deux pays partagent des visions communes dans plusieurs domaines, notamment sécuritaire. Ceci d’autant plus que les réalités socio-économiques sont transposables.

C’est ainsi que depuis le début de la crise malienne, le Niger s’est montré particulièrement compréhensif des préoccupations des autorités maliennes, notamment dans la lutte contre tous les groupes armés. Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a d’ailleurs toujours qualifié les rebelles maliens de « bandits et de narcotrafiquants » qui ne sont nullement représentatifs des populations touarègues.

Cette bienveillance entre le Niger et le Mali s’est considérablement accrue à la chute du régime Kadhafi. Cependant les autorités des deux pays n’ont finalement pas opté pour les mêmes mesures de sécurité. Une fois Kadhafi vaincu, ses combattants originaires de ces deux pays ont tenté un retour avec tous leurs arsenaux. Mais si le Niger a su être prudent en les désarmant au préalable, le Mali a reçu ses ressortissants et même des étrangers avec leurs armes.

La nécessité d’avoir un seul médiateur

Si une chose tarde le début des pourparlers, c’est bien le tiraillement pour le choix du facilitateur. Depuis que le Burkina Faso a montré ses limites, tous les pays limitrophes se rêvent en « grands faiseurs » de paix au Mali. Il y a d’abord l’Algérie qui était présentée par le Mali comme « incontournable dans ce dossier », maintenant il affiche sa préférence pour le Niger. Ensuite il y a le MNLA qui veut coute que coute le Burkina mais s’empresse quand même chez le Roi du Maroc pour le solliciter.

Face à ce ballet de potentiels médiateurs, il est apparait plus que primordiale que les autorités maliennes ainsi que les groupes rebelles s’entendent sur un seul interlocuteur. Les manœuvres ont assez duré car en attendant, ce sont des populations qui sont pris en otage, espérant une paix qui tarde à se rétablir.

Aliou Hasseye

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