Une enquête nationale sur le travail des enfants effectuée en 2009 au Niger a montré que les enfants qui travaillent représentent 50,4% des enfants de 5 à 17 ans, a rappelé mardi la ministre de la Fonction publique, Aissatou Abdoulaye Tondi, à l’occasion de la Journée internationale contre le travail des enfants, célébrée chaque 12 juin.
Parmi ces enfants, 83,4% sont soumis à des travaux à abolir, soit plus de 1,6 million d’enfants, a-t-elle a ajouté.
Instituée il y a 22 ans par les Etats membres de l’Organisation internationale du travail (OIT), cette journée a pour objectif de rappeler à tous la nécessité de multiplier les actions et conjuguer les efforts en vue de combattre ce fléau avec une détermination sans faille.
Mme Tondi a rappelé que le Niger avait ratifié les conventions fondamentales de l’OIT sur la lutte contre le travail des enfants. Par ce fait, il s’est donc engagé à "promouvoir une politique nationale visant à assurer l’abolition effective de cette pratique, à mieux encadrer l’activité des jeunes et à élever progressivement l’âge minimum d’admission à l’emploi ou au travail pour que les adolescents puissent atteindre leur plus complet développement physique et/ou mental".
Dans ce cadre, le ministère nigérien du Travail a mis en œuvre, avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), un programme "qui a permis de retirer des pires formes d’exploitation près de 4.500 enfants, dont 45% des filles", et d’assurer leur insertion scolaire, formation professionnelle, apprentissage et réinsertion socio-professionnelle, a dit Mme Tondi.