Au Niger, la justice lève l’immunité de Mohamed Bazoum.
Le verdict est tombé pour Mohamed Bazoum. En résidence surveillée depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, l’ancien président du Niger a perdu son immunité présidentielle. Ce vendredi 14 juin, la Cour d’Etat, une juridiction spéciale mise en place par le CNSP a ordonné la levée de son immunité présidentielle.
Mohamed Bazoum est détenu depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 dans la résidence présidentielle, avec son épouse Hadiza. Bazoum, élu en 2021, devra donc passer devant la justice pour répondre des graves accusations. Après avoir orchestré une tentative d’évasion vers le Nigeria en octobre dernier selon le régime militaire, le dirigeant déchu est poursuivi pour haute trahison, complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’État et apologie du terrorisme.
Il est reproché à M. Bazoum d’avoir parlé au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pour qu’ils l’appuient « par une intervention armée », lors du coup d’Etat du 26 juillet 2023. Il lui est également reproché d’avoir affirmé « avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence ». L’audience de vendredi avait été reportée à deux reprises, les avocats de M. Bazoum ayant dénoncé plusieurs entraves au droit de la défense.