Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Différend Niger-Bénin : trois agents nigériens de WAPCO inculpés et placés sous mandat de dépôt à Cotonou, deux autres libérés

Publié le vendredi 14 juin 2024  |  actuniger.com
Justice
© Autre presse par DR
Justice
Comment


Une semaine après leurs arrestations à Cotonou, les cinq (05) agents nigériens de l’entreprise chinoise WAPCO en charge de l’exploitation du Pipeline export Niger-Bénin (PENB), en mission à Cotonou, ont été présentés ce jeudi 13 juin 2024 au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Après audition, trois (03) ont été inculpés dont la Directrice générale adjointe, Madame Alkassoum Hadiza Ibrah, pour « fausse attestation » et « usage de fausse attestation » et placés sous mandat de dépôt à Cotonou et seront jugés la semaine prochaine alors que les deux (02) autres ont été libérés.

Pour Cotonou, il s’agit d’une procédure judiciaire normale mais pour Niamey, cela entre dans le cadre des « manœuvres dilatoires » du Président Talon dans sa cabale pour déstabiliser les autorités du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), avec la complicité de la France.

Ce jeudi 13 juin 2024, les cinq agents de l’entreprise chinoise WAPCO-Niger, interpellés la semaine dernière à Cotonou alors qu’ils étaient en mission, ont été présentés au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Metonou, après enquête de la police judiciaire béninoise. Après audition, trois (03) dont la Directrice générale adjointe, Mme Alkassoum Hadiza Ibrah, ont été inculpés pour « fausse attestation » et « usage de fausse attestation » et placés sous mandat de dépôt à Cotonou. Ils seront jugés la semaine prochaine. Les deux (02) autres ont été libérés et pourront rentrer au Niger d’après les sources judiciaires béninoises.

Les 5 agents nigériens ont été interpellés mercredi 05 juin dernier sur la plateforme de Sèmè Kpodji, à une trentaine de kilomètres de Cotonou, par les autorités béninoises qui les ont accusés de d’etre frauduleusement introduits sur le site du avec de faux badges. Dans un point de presse le lendemain de leur arrestation, le procureur spécial de la CRIET, a indiqué qu’ « au lieu d’emprunter l’entrée principale et de s’enregistrer à la guérite, ces personnes ont préféré utiliser une entrée dérobée située à l’arrière du site. Elles ont bénéficié de la complicité de l’Administrateur Général de WAPCO-Bénin ». Ce dernier, de nationalité chinoise, n’a pas été interpellé ou poursuivi dans le cadre de l’instruction du dossier. « L’enquête a formellement établi qu’au moins deux parmi ces personnes sont des agents nigériens au service du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Ils se sont fait confectionner pour la circonstance de faux badges», avait alors accusé Mario Metonou qui avait même parlé de « terrorisme » et de tentative de « déstabilisation » du Bénin.
Les charges ont été finalement requalifiées après investigations dans cette affaire qui constitue un nouvel épisode du différent en cours, depuis quelques mois, entre Niamey et Cotonou.

Dans un communiqué publié au lendemain de l’interpellation des cinq ressortissants nigériens, le gouvernement nigérien avait dénoncé ces manœuvres des autorités béninoises et Niamey expressément dit tenir le Président Talon comme seul responsable de toute violation de l'intégrité physique et morale de ses citoyens avant d’annoncer prendre toutes les dispositions pour obtenir leur libération sans conditions, défendre ses droits et préserver ses intérêts vitaux. « Le Niger entend prendre toutes les dispositions pour obtenir la libération sans conditions de ses citoyens pris en otage, défendre ses droits et préserver ses intérêts vitaux », avait annoncé le ministre porte-parole Abdourahmane Djibo Amadou dans le communiqué des autorités nigériennes qui ont par la même occasion demandé à la République Populaire de Chine, partenaire stratégique dans l'exploitation du pétrole, de prendre ses responsabilités « en s'engageant clairement dans le respect de toutes les clauses contractuelles ». Une invite qui fait référence au blocage par le Bénin, du chargement du pétrole brut nigérien destiné à l’export au port de Sèmé, en réponse à la décision des autorités nigériennes de transition de maintenir fermée, la frontière entre les deux pays.

A.Y.Barma (actuniger.com)
Commentaires