Depuis quelques jours, des rumeurs persistantes indiquent qu’une stratégie a été mise en branle pour mettre au frais les leaders de l’opposition. Certains observateurs de la scène politique nigérienne estiment que ce qui s’est passé chez l’ancien président de la République Tandja Mamadou n’est que le début de l’exécution du vaste programme. Pour Tandja, cela consiste à considérer les paroles de Tandja comme un flagrant délit afin d’écourter la procédure de son arrestation.
On se souvient que des gendarmes se sont présentés à son domicile dans le but de l’entendre. Tandja qui les a reçus aimablement leur a fait comprendre qu’il y a une procédure à suivre. Mais, apparemment, le pouvoir ne l’entend pas de cette oreille et a envoyé les gendarmes une seconde fois dans l’intention cette fois de l’embarquer. N’eut été, semble-t-il la résistance des militants de l’ARDR et des sympathisants, ç’aurait été chose faite. La tension étant montée, ils ont été obligés de rebrousser chemin. En réalité, selon des sources proches du pouvoir, il n’a jamais été question d’arrêter l’ancien président mais uniquement de vérifier si les propos sur les 400 milliards sont bien de lui. La deuxième étape consisterait à l’arrestation de Hama Amadou sur la base aussi du flagrant délit avec pour motif les propos ethniques qu’ils auraient tenus. La troisième personnalité à arrêter serait Mamane Hamissou, leader du Front du Parti pour la Justice et le Développement. Lui, il serait arrêté dès la première manifestation pour troubles à l’ordre public.