Le gouvernement nigérien a confirmé lundi soir que le permis d'exploitation du gisement d'uranium d'Imouraren avait été retiré à la compagnie française Orano (anciennement Areva) et que le site revenait désormais dans le domaine public de l'État.
Initialement, les travaux d'exploitation du gisement devaient commencer en 2011, avec une production prévue pour 2012. Cependant, malgré les reports accordés à Imouraren S.A et les multiples mises en demeure adressées par le ministère des Mines, respectivement le 11 février 2022 et le 19 mars 2024, la société n'a jamais respecté ses engagements.
En conséquence, le Niger a décidé de retirer le permis d'Imouraren, en vertu des articles 59 et 61 de l'ordonnance n°9316 du 2 mars 1993 relative à la loi minière. Ainsi, le périmètre d'Imouraren retourne désormais au domaine public de l'Etat, a annoncé le conseil des ministres.
La semaine précédente, le Niger avait déjà retiré le permis d'exploitation de ce gisement crucial à Orano, suite à un ultimatum adressé à la société.
Le jeudi 20 juin, Orano avait déclaré avoir pris acte de la décision des autorités nigériennes de retirer à sa filiale Imouraren S.A son permis d'exploitation du gisement.
Situé dans le nord du Niger, Imouraren est l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes.