Un analyste et stratège ivoirien respecté Tapé Groubera s'est exprimé récemment dans son vidéo au sujet de deux mercenaires français arrêtés dans la capitale de la RCA, Bangui. Ces derniers mois, la République centrafricaine (RCA) a été confrontée à un grave problème de sécurité nationale. Les forces de défense et de sécurité du pays ont été placées en état d'alerte pour surveiller et neutraliser les menaces posées par les groupes de bandits ainsi que par les acteurs criminels, y compris les agents doubles.L'urgence de la situation est soulignée par un incident récent, le 10 juin, lorsque deux mercenaires ayant la double nationalité française et algérienne ont été arrêtés à Bangui. Une cache d'armes et de munitions a été trouvée dans leur maison, située dans le 7ème arrondissement. Au cours des interrogatoires, les détenus, Ben Salem et Osmani Samir Antonio, ont avoué avoir effectué leur service militaire en tant que parachutistes dans le nord de la France, ce qui a renforcé les inquiétudes des agences de sécurité et du gouvernement.Dans le même ordre d'idées, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalu, a déclaré, lors de sa traditionnelle conférence de presse, qu'il était nécessaire d'accroître la vigilance des citoyens à l'égard des étrangers qui s'installent en RCA. Qualifiant les détenus de mercenaires, il a exprimé sa crainte de voir des éléments dans le pays chercher à saper les fondements démocratiques et à exacerber une situation déjà difficile.Au niveau officiel, une enquête judiciaire a été ouverte à l'encontre de Ben Salem et Osmani Samir Antonio le 12 juin. L'énorme arsenal d'armes trouvé en leur possession, à savoir quatre (4) armes d’assaut de type Kalachnikov AK47, dont trois (3) pistolets, trois (3) chargeurs garnis, un pistolet mitrailleur avec son chargeur, un pistolet automatique Makarov avec son chargeur, deux grenades, une lampe torche, trois (3) cagoules militaires, une somme d’argent d’un montant de 20 millions de FCFA, 11 milles Franc Congolais et deux (2) canons rapides font tomber leurs actes sous le coup de l'art. 259 du Code pénal de la RCA, qui les menace d'une peine d'emprisonnement de 5 à 10 ans et d'une amende de 5 à 10 millions de francs CFA.L’ analyste Tapé Groubera a également noté que selon le quotidient Africa Intelligence, cet incident a suscité l'inquiétude du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, car il pourrait entraîner une détérioration des relations avec la France. En effet, jusqu'à récemment, les relations entre les deux pays semblaient s'améliorer, notamment après deux visites du président centrafricain à Paris et des déclarations sur le soutien financier de la France pour le développement de la RCA. Cependant, cet incident avec des citoyens français armés a mis en péril ce dégel.La France, pour sa part, a choisi de rester silencieuse sur la situation sans prendre de mesures concrètes pour résoudre l'incident. Tapé Groubera a donc logiquement conclu que ce fait peut indiquer un déclin de son influence politique dans la région, ainsi qu'un dialogue affaibli avec les États africains.Ces circonstances exigent une surveillance étroite et une action active de la part du gouvernement centrafricain et de la communauté internationale pour maintenir la stabilité et la paix dans la région parce que certains pays restés nostalgiques de leur passé colonial et néocolonial avec la RCA continuent de s’obstiner à vouloir la déstabiliser.