La présidente du parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Mme Mémounatou Ibrahima, en citant les différents défis auxquels est confronté la communauté dont le retrait des pays de l’alliance des Etats du Sahel (AES) de l’institution communautaire et la tension entre le Benin et le Niger, a préconisé plus de dialogue pour venir à bout de ces difficultés. C’était à l’occasion de l’ouverture de la première session ordinaire au titre de l’année 2024 du parlement de la CEDEAO à Abuja au Nigéria.
Enumérant ces défis, Mme Mémounatou Ibrahima a évoqué ‘’ la volonté exprimée par trois de nos États membres de se retirer de la communauté ainsi que la montée des tensions sans cesse grandissantes, entre la République du Bénin et la République du Niger, sans occulter les préoccupations constantes de la région que sont : le terrorisme, l’insécurité alimentaire, l’immigration irrégulière et les effets néfastes du changement climatique ’’.
Elle n’a pas manqué de rappeler que ‘’ les discussions sur ces différents points ont abouti à l’adoption par le Parlement de ce qu’il convient d’appeler « la Déclaration de Kano »’’.
‘’De manière spécifique, nous nous sommes engagés à travers cette déclaration, entre autres, à mettre en place une Commission Adhoc de médiation qui sera chargée de travailler à renouer et à maintenir le fil du dialogue non seulement avec les autorités de ces différents pays mais aussi la communication entre nos différentes populations’’ a expliqué Mme Mémounatou pour qui des visites de terrain doivent permettre de ‘’comprendre et aider à aplanir les différends entre le Bénin et le Niger, deux peuples frères’’.
Par ailleurs, a également rappelé la présidente du parlement de la CEDEAO, son institution a encouragé ‘’ la Commission de la CEDEAO à accélérer la mise en œuvre de la stratégie de défense commune dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ’’.
Elle a, enfin, tenu à rassurer ses collègues députés que ‘’ le Bureau du Parlement lors de ses deux dernières rencontres a débattu longuement sur ces recommandations et des actions urgentes sont en train d’être prises en collaboration avec les autres institutions de la CEDEAO pour leur mise en œuvre ’’.
Notons que Mme Mémounatou Ibrahima, de nationalité togolaise, a été élue à la tête du parlement de la CEDEAO au mois de mai 2024 au cours d’une session extraordinaire de l’institution tenue à Kano au Nigéria. Elle est la première femme à occuper ce poste.
Cette session du parlement de la CEDEAO qui s’est ouverte le lundi 1er juillet à Abuja au Nigéria aura, entre autres, à examiner le rapport du Président de la Commission de la CEDEAO sur la mise en œuvre du programme de travail de la communauté ; les projets d’actes communautaires ; et la présentation des rapports-pays par les délégations nationales.