Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, le Projet de Gestion Intégrée des Paysages (PGIP) mobilise actuellement plus de 10.000 jeunes autour des travaux de récupération des terres dégradées dans la Région de Tahoua, a déclaré à l’ANP son Coordonnateur régional, M. Nafatou Oumarou.
Dans cette approche, précise-t-il, le PGIP a considéré que l’unité paysagère est la Commune, ce qui donne l’entière responsabilité aux Communes du choix des sous projets qui seront mis en œuvre par des ONG. Tout dépendra donc des dossiers qui seront soumis par chaque commune.
Selon le Coordonnateur régional de PGIP Tahoua, c’est « à qui mieux-mieux, la cagnotte est là. La Commune qui présente plus de projets remplissant toutes les exigences aura le plus de financement », a-t-il expliqué.
Les différentes activités de PGIP, note-t-on, concernent l'inventaire forestier qui est l’activité phare du projet car c’est pour la première fois qu’un tel inventaire est réalisé à l’échelle nationale, mais aussi les activités de GDT (Gestion Durable des Terres) qui représentent à elles seules plus de 70% du budget du projet.
Les sous projets qui sont en train d’être mis en œuvre actuellement présentent une superficie de 90 ha par site avec plus de 10.000 jeunes mobilisés dans ce domaine, créant ainsi de la valeur ajoutée dans l’économie de la région.
Dans le cadre de ses activités, le PGIP a également prévu une autre innovation qui dispose que chaque région aura une FACI (ferme agricole communautaire intégrée) pour un coût global de 500 millions de FCFA.
Selon le Coordonnateur de l’Unité d'Appui Régional de Tahoua, le projet s'intéressera également à l’empoissonnement des mares sélectionnées dans la région, à la promotion des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) en soutenant la production de certains produits non ligneux, et à l’aménagement des parcours pastoraux.
Le PGIP appuie en outre la protection des patrimoines culturels et immatériels qui consiste à protéger le bois, les animaux ou la nature aux abords des villages.
Le responsable du projet a noté que toutes ces activités sont mises en œuvre de concert avec le Ministère de tutelle (Ministère en charge de l’Environnement) qui fait partie prenante de l’ensemble du processus de sélection des cabinets d'études ainsi que de l’ensemble des acteurs intervenant dans la mise en œuvre des activités du projet.
Le PGIP, c'est aussi la Régénération Naturelle Assistée (RNA) qui est en cours de réalisation par des ONG. Actuellement plus de 8000 ha sont entrain d’être travaillés par plusieurs sous projets sélectionnés et financés.
Le PGIP, note-t-on, intervient sur la bande de la muraille verte. Il a lancé ses activités en juillet 2023 dans la région de Tahoua avec pour objectif d'accroître l'adoption des pratiques et la restauration intelligente des paysages face au climat et améliorer l'accès aux opportunités de revenus dans les communes cibles.
Financé à hauteur de 150 millions de dollars, soit environ 95 milliards de FCFA par la Banque Mondiale, le PGIP, qui a une durée de 6 ans, intervient dans 15 communes réparties dans 6 départements de la région de Tahoua. Il s'agit du département de Tahoua avec les communes de Bambeye et Tebaram, du département d’Illéla avec les communes d’Illéla, Badaguichiri et Tajaé, du département de Bouza avec les communes d’Allakaye, Babankatami, Karofane, Tama, Tabotaki, Deoulé, du département de Keita avec la commune de Garhanga, du département de Madaoua avec la commune de Ourno.