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Niger: manifestation contre Areva jeudi à Niamey
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  AFP


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© Autre presse par DR
Des centaines de personnes ont manifesté samedi contre Areva à Niamey


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NIAMEY- Une marche et un meeting sont prévus jeudi à Niamey pour protester contre "le refus d'appliquer la législation" fiscale du groupe nucléaire français Areva, qui exploite des mines d'uranium dans le nord du Niger, ont indiqué mercredi les organisateurs.

"Nous avons informé les autorités de notre décision de manifester. Nous n'avons encore reçu aucun avis d'interdiction. Donc notre manifestation aura lieu demain (jeudi)", a déclaré à l'AFP Naomi Stansly, vice-coordinatrice du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab), l'une des ONG organisatrices.

"En dépit de sa bonne santé financière et un carnet de commande jamais égalé, Areva refuse toujours d'appliquer la législation minière en vigueur" au Niger, a dénoncé mardi Ali Idrissa, le coordonnateur du Rotab, autre organisateur, lors d'une conférence de presse.

Areva et l'Etat nigérien sont depuis des mois en intenses discussions pour prolonger les contrats d'exploitation par l'entreprise française de deux mines d'uranium, la Somaïr et la Cominak , que Niamey comme la société civile estiment défavorables à ce pays sahélien pauvre.

Niamey souhaite que les deux sites uranifères d'Areva soient soumis au code minier de 2006, qui porte le taux de redevance minière de l'Etat nigérien jusqu'à 12% de la valeur des ressources extraites, en fonction des profits, contre 5,5% actuellement.

Mais Areva refuse l'application de ces lois, ce qui bloque les négociations, selon le ministre des Mines du Niger, Oumarou Hamidou Tchiana.

La production d'uranium a repris samedi dernier à la Somaïr et la Cominak après un mois d'arrêt, officiellement pour maintenance.

Le 25 janvier, une marche à travers Niamey prévue par ces mêmes ONG, qui devait partir du Parlement et arriver au siège du gouvernement, avait été interdite par la municipalité en raison de "risques de troubles à l'ordre public". La justice avait confirmé cette interdiction.

Pour la marche de jeudi, "l'étape du siège du gouvernement", potentiellement la plus périlleuse pour le pouvoir, a été supprimée, a expliqué Naomi Stansly.

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