Le conseil des ministres tenu le lundi 24 juin dernier, est non seulement particulier, mais aussi rare, tant par la qualité des décisions qui sont prises, que par l’impacte qu’ils auront sur le train de vie des Nigériens, avec l’affirmation d’une souveraineté qui ne se limite pas aux paroles, mais se traduit concrètement dans des actes aussi louables les uns que les autres.C’est ainsi, que ce conseil des ministres a entre autres décidé, de la mise en place d’un groupe de travail sur instruction du chef de l’Etat le Général Abdourahamane Tiani, chargé de réfléchir sur la révision des structures des prix des hydrocarbures, dans l’optique d’une baisse des prix. Depuis que notre pays est devenu producteur de pétrole, les Nigériens ont incessamment exprimés et exigés la baisse des prix des hydrocarbures à la pompe, confrontés à l’indifférence totale d’un pouvoir géré par le Pnds et ses alliés. La seule fois où il y avait eu une baisse insignifiante et très marginale de 15f sur le prix du litre à la pompe, Bazoum Mohamed le président déchu, à l’époque membre très influent du régime, a exprimé sur les medias toute sa colère, toute sa douleur et les souffrances qui l’ont sérieusement accablés, suite à la prise de cette mesure qui vise à donner satisfaction aux Nigériens, durement éprouvés par la gestion des renaissants, criblés d’impôts et de taxes, année après année , à travers le vote des lois de finances suscidaires et décriées, mais toujours imposées par une majorité parlementaire irresponsable. Quand Bazoum agissait ainsi, personne ne pouvait prédire qu’une fois « nommé » président de la république par Issoufou Mahamadou alors même que dans sa propre localité, il n a jamais été élu, mais figure toujours en tête de liste pour être gratuitement député, personne alors ne pouvait prévoir qu’il allait faire venir ses neveux, cousins et ses autres parents de la Libye, pour faire main basse sur le pétrole Nigérien. A l’évidence, Il octroie à Ibrahim Saad son neveu venu de la Libye, directeur de la société Vicom, prés de 500 milliards de FCFA de marché sur l’exploitation et la commercialisation pétrole brut Nigérien, pétrole dont la baisse du prix à la pompe de 15f seulement l’avait empêché de dormir. Aujourd’hui que le Niger s’est débarrassé de cette race de citoyens il en reste encore malheureusement, les choses semblent rentrés dans l’ordre. La diminution du prix des hydrocarbures à la pompe, a de tout temps été une préoccupation majeure pour le peuple, qui en fait la consommation à moins de 500f le litre à la pompe, lorsque ces hydrocarbures parcouraient des milliers de km en provenance du Venezuela sous Tandja, paix en son âme. Cependant, cette initiative louable du Cnsp suscite des interrogations, quand interviendra la baisse des prix des hydrocarbures à la pompe. Est-ce que quand l’Etat va baisser les prix, les transporteurs vont réduire le coût du transport se demande l’écrasante majorité des nigériens? Rien n’est moins sûr. Les transporteurs ne sont pas différents des autres commerçants, qui pendant le mois de ramadan, exploitent lâchement la faim des jeûneurs pour se faire de l’argent.
Ils ne sont pas différents de ces importateurs de riz, dont les camions escortés par l’armée sur les frais de l’Etat, refusent de se plier à la décision de l’Etat qui a fixé le prix du riz à 13000f à Niamey et malgré, leurs multiples rencontres avec le Général Tiani. Ils ne sont pas différents de ces commerçants qui par personne interposée, achètent le riz « Zanttchin kassa Labousanni » qui se vend à prix modéré , destiné aux modestes citoyens, dans le but de le revendre excessivement cher aux consommateurs. Ils ne sont pas différents de ces Taximans pour qui le prix du transport n’est plus fixé à 200f, mais se discute désormais à grand frais. Ces gens la qui se ressemblent à tout point de vue, ne sont guidés que par le seul sentiment de l’accumulation effrénée de l’argent et de la richesse, pas plus. C’est pourquoi, nous demandons au comité chargé de réviser les prix des hydrocarbures à la pompe, de se pencher également sur la révision des prix de tous les transports urbains et interurbains, sur l’ensemble du territoire national, afin de les imposer à tous les acteurs du transport et à tous les niveaux de la chaine. Cette décision avant tout, est prise dans le seul intérêt des pauvres citoyens et eux ces transporteurs comme toujours, attendent ces genres d’occasion pour se frotter les mains « Banza ta houwadi ». Il faut le dire aussi, le Cnsp avec tous ces projets et programmes aussi ambitieux les uns que les autres ; approuvés par le peuple reconnaissant,, n’arrive toujours pas en 11 mois de gestion et d’exerce du pouvoir d’Etat, à s’imposer face aux comportements indécents et souvent antipatriotiques des commerçants, en dépit de tout le courage qu’il a eu pour chasser les forces d’occupations françaises et américaines du territoire national. Le Cnsp et le gouvernement de transition, pour bien réussir, doivent apprendre à se départir de ce sentiment très tendre et trop paternaliste, envers ces opérateurs économiques, dont les agissements pour rendre la vie impossible et difficile à vivre aux citoyens, constituent un sérieux obstacle et un handicap de grande envergure, pour la refondation de l’Etat.