Ce jeudi 11 juillet 2024, une mutinerie a éclaté à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, située dans la région de Tillabéri, entraînant l’évasion de plusieurs détenus. Les unités de recherche des Forces de défense et de sécurité (FDS) ont été immédiatement mises en alerte, et un couvre-feu a été instauré dans la commune urbaine de Tillabéri à partir de 21 heures, afin de renforcer les mesures de sécurité.
Selon des informations rapportées par un média local nigérien, la rébellion des prisonniers a été déclenchée par des protestations contre leurs conditions de détention. Les détenus se sont violemment affrontés aux gardiens, les contraignant à abandonner leur poste, ce qui a permis à plusieurs prisonniers de s'évader.
Le Ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, a aussitôt émis un message radio « très urgent » à l'attention des gouverneurs et préfets des différentes régions, les informant de l’évasion et ordonnant la mise en alerte de toutes les unités de recherche. Il a également demandé un renforcement de la vigilance sur l’ensemble du dispositif sécuritaire.
En conséquence, un couvre-feu a été imposé dans la commune urbaine de Tillabéri dès le jeudi 11 juillet à 21 heures. La circulation des piétons, des engins à deux roues et des véhicules est désormais interdite sur l’ensemble du territoire communal, comme précisé dans un communiqué de l’Administrateur délégué de Tillabéri, CPD Ousseini Amadou Oumarou. Les recherches des prisonniers évadés, dont le nombre exact reste à déterminer, sont en cours et la région est placée en état d’alerte maximale.
Les autorités ont exhorté la population à faire preuve de vigilance et à signaler tout individu suspect afin de faciliter la capture des évadés.
La prison de Koutoukalé, considérée comme la plus sécurisée du pays, accueille les détenus les plus dangereux, notamment des criminels et des chefs de groupes terroristes sévissant dans la région. En octobre 2016 et en mai 2019, la prison avait déjà été la cible d’attaques, menées par des assaillants à moto équipés d’explosifs. Ces tentatives avaient toutefois été repoussées.