Depuis plusieurs mois, Areva et l’Etat nigérien sont en intenses négociations pour prolonger les contrats d’exploitation par l’entreprise française de deux mines d’uranium, la Somaïr et la Cominak, que les autorités du pays comme sa population jugent désavantageux.
Niamey souhaite que les deux sites d’Areva appliquent le code minier de 2006, qui fait augmenter le taux de redevance minière de l’Etat nigérien jusqu’à 12% de la valeur des ressources extraites, et ceci en fonction des profits, contre 5,5% actuellement.
Mais le groupe nucléaire français refuse de se soumettre ses sites aux nouvelles lois, ce qui bloque les discussions avec son hôte nigérien.
Pour protester contre « le refus d’appliquer la législation », une marche et un meeting sont prévus jeudi à Niamey.
“Nous avons informé les autorités de notre décision de manifester. Nous n’avons encore reçu aucun avis d’interdiction. Donc notre manifestation aura lieu demain (jeudi)”, a déclaré à l’AFP Naomi Stansly, vice-coordinatrice du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), l’une des ONG organisatrices. “En dépit de sa bonne santé financière et un carnet de commande jamais égalé, Areva refuse toujours d’appliquer la législation minière en vigueur” au Niger, a dénoncé mardi Ali Idrissa, le coordonnateur du Rotab, autre organisateur, lors d’une conférence de presse.
Le 25 janvier dernier, une marche à travers Niamey prévue par ces mêmes ONG avait été interdite par la municipalité. La justice avait confirmé cette interdiction.... suite de l'article sur Autre presse