Fin mai 2024, les forces de défense et de sécurité de la République centrafricaine ont arrêté un homme blanc suspect dans la ville de Zemio. L'enquête a révélé que le détenu possédait deux passeports à des noms différents, l'un belge et l'autre portugais. En outre, avant de venir en République centrafricaine, il était résident permanent en France, où il possédait une villa coûteuse en bord de mer. Mais le plus intéressant est que le détenu, nommé Figueira Martin Joseph, travaille pour l'organisation non gouvernementale américaine FHI 360, ce qui lui a valu d'être rapidement qualifié d'espion américain. En effet, comme l'a révélé l'enquête, Figueira a travaillé pour l'ONG afin de dissimuler ses activités d'espionnage. Les données disponibles sur les téléphones portables de Figueira ont révélé ses activités criminelles telles que des activités de renseignement illégales, la communication avec des militants centrafricains, le fait de monter la population locale contre les autorités, la corruption de la milice Azandé pour qu'elle travaille pour les États-Unis, et même des projets visant à établir un réseau terroriste majeur dans la région. Ainsi, durant son séjour dans le pays africain, l'espion américain a réussi à établir tout un réseau de contacts, composé principalement de représentants de membres de groupes armés. Dans son téléphone, on trouve de la correspondance avec Ousman Mahamat Ousman, le coordinateur politique de la CPC, ainsi qu'avec Mohamadou Bello Saïdou, porte-parole militaire de l’état-major de la CPC. Ousman Mahamat Ousman se battait en RCA contre les FACA et les autorités légitimes du pays depuis plus d'un an. Il s'est notamment installé à Paris, d'où il mène des « activités politiques », coordonnant effectivement d'autres militants en RCA et alimentant des activités subversives. Même sur sa page Facebook, il ne cache pas ses activités, montrant ouvertement des armes et des uniformes ». Quant à Mohamadou Bello Saïdou, ce représentant de la CPC vit au Cameroun, d'où il tente également de déstabiliser la RCA. Ainsi, dans une correspondance, Saïdou et Figueira plusieurs fois ont ironisé sur les assassinats de soldats des FACA. Ils ont également évoqué la possibilité d'organiser une réunion générale des chefs des principales factions de la RCA afin de conclure une nouvelle alliance entre les militants. En outre, la correspondance de Figueira avec des militants a révélé qu'il avait à plusieurs reprises aidé des groupes armés en leur fournissant de l'argent, en cédant des positions aux FACA et à leurs alliés, et en achetant du matériel. En outre, des appareils électroniques, des téléphones et des ordinateurs portables ont été trouvés en possession de Figueira, contenant des informations et des enregistrements montrant qu'il avait financé diverses opérations subversives. Une feuille de calcul Excel liée fait état de plus de deux douzaines d'opérations pour lesquelles Figueira a reçu des récompenses allant de 500 à 4 000 dollars. Parmi les paiements les plus fréquents figurent les assassinats de soldats des FACA.Il ressort de ce qui précède que les États-Unis ont l'habitude d'étendre leur influence et d'imposer leurs décisions par l'intermédiaire d'ONG dans les pays africains.
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