Situation météorologique au Niger : la couverture nuageuse se maintiendra, avec possibilité de précipitations, selon les services de la Météorologie Nationale
Notre pays assiste ces derniers temps à des phénomènes climatiques inhabituels. En plus des alternances de période de froid et de chaleur, des couvertures nuageuses suivies de précipitations sont enregistrées dans certaines localités du Niger dont les dernières datent d’hier.
Ces précipitations ont intéressé les régions du fleuve, de l’Ader et de l’Aïr d’après M. Katiellou Lawan Gaptia, chef Division Coopération de la direction de la Météorologie Nationale.
Ces curieuses pluies enre-gistrées, hier, sur plusieurs localités de notre pays, ont suscité beaucoup d’interrogations chez les Nigériens. Nombre d’entre eux se demandent si notre pays ne subit pas les effets directs des changements climatiques, actuellement au centre des principales préoccupations environnementales à travers le monde. En tout cas, le fait est là. On assiste à un retour précoce de la pluie depuis la semaine dernière.
Plusieurs localités ont été déjà arrosées. C’était le cas des localités qui se trouvent dans le nord-est de la région de Maradi et au sud-est de l’Ader où une forte pluie s’est abattue dans la nuit du 29 et du 31 janvier 2014 avec des hauteurs atteignant 30 millimètres à certains endroits d’après les services de la Météorologie nationale.
La nuit du mardi à mercredi, ce sont les régions du fleuve, de l’Ader et de l’Aïr qui ont été arrosées avec 0,4 millimètre à l’aéroport de Niamey, 1 millimètre à Tahoua et de 0,8 millimètre à Agadez.
D’après M. Katiellou Lawan Gaptia, chef Division Coopération de la direction de la Météorologie Nationale, ‘’ces pluies localisées sont liées à la mousson. Cela s’explique par un courant assez fort qui se situe à 11 km à l’altitude qu’on appelle le jet tropical qui est né d’un contrasse entre les températures au niveau de l’équateur dans les zones tropicales.
Donc, cette situation est due à la recherche, ou à la création d’un équilibre à travers un échange d’énergie entre le tropique et le nord où il y a moins d’énergie. Ainsi, la création de cet équilibre qui constitue en lui-même un courant constitue une dépression énergétique qui amène les deux courants : la masse d’air qui se trouve au niveau de l’équateur qui suit un mouvement vers le jet et la masse d’air qui quitte l’équateur vers le tropique’’.
C’est, explique M. Katiellou Lawan Gaptia, au niveau de cette rencontre que les deux courants favorisent la formation des nuages qui occasionnent des précipitations, même si, précise-t-il, ce n’est pas à chaque formation de nuages qu’il y a des précipitations.
‘’Les précipitations plus ou moins importantes dépendent de l’intensité qui caractérise les deux courants pendant leur rencontre et c’est ce qu’on appelle pluie des mangues qui est spécifiquement liées à cette activité de jet’’ dit-il.
Les raisons qui expliquent que ces précipitations ne couvrent pas l’ensemble du pays, sont seulement dues à la position du Front Inter Tropical (FIT). M. Katiellou Lawan Gaptia, chef Division Coopération de la direction de la Météorologie Nationale, indique par ailleurs que ces précipitations peuvent persister longtemps avec toujours possibilité de pluies ça et là.
‘’La couverture nuageuse va continuer, mais pas sur l’ensemble du pays, c’est par endroit. Les zones les plus concernées sont les régions du fleuve, l’Ader, l’Aïr et un peu la bande sud du pays’’, précise-t-il.