La décision a été prise par le gouvernement nigérien, ce jeudi 22 août 2024, à l'issue d'un conseil des ministres présidé par le Chef de l'État, le général de brigade Abdourahamane Tiani.
Pour des raisons tenant à l’affirmation de notre souveraineté, le Conseil des Ministres a décidé que le financement de la gestion de ces inondations soit assuré essentiellement par les ressources propres de l’Etat.
A cet effet, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat a donné des instructions pour qu’un montant de 2 milliards de FCFA, issu des recouvrements de la CoLDEFF, soit affecté à ces opérations.
De même, un réaménagement budgétaire est retenu pour une allocation d’un montant de 10 milliards de FCFA consacré aux opérations de prévention et de gestion des inondations.
Selon le communiqué du conseil des ministres, ’’le Niger a enregistré cette année une pluviométrie particulièrement abondante qui, malheureusement, a causé plusieurs pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants sur les infrastructures routières et autres biens appartenant à l’Etat ou aux populations''.
Par conséquent, pour faire face en urgence à cette situation, le gouvernement rappelle qu’un comité national de prévention et de gestion des inondations a été mis en place sous la Présidence de Monsieur le Premier Ministre, le 10 août 2024.
Ce Comité national de prévention et de gestion des inondations, poursuit la même source, ‘’a fait au Conseil des Ministres le point de ses travaux particulièrement en ce qui concerne les conséquences des inondations enregistrées et les réponses apportées pour soulager les populations impactées''.
En effet, explique l'exécutif nigerien, ''en ce qui concerne les pertes en vies humaines et les personnes blessées, il ressort qu'à la date du 20 août 2024, le bilan de 217 pertes en vies humaines dont 108 par noyade et 109 par effondrement de leurs habitations ; et 200 personnes blessées a été enregistré.
46 525 ménages ont été sinistrés pour 353 287 personnes impactées ; 39 479 maisons effondrées ; 883 cases endommagées ; 16 965 têtes de bétails décimées ; 81 classes effondrées ; 3 cases de santé endommagées ; 4 289 murs effondrés ; 735 hangars effondrés ; 402 boutiques endommagées : 953 greniers endommagés ; 21,145 tonnes de vivres perdues.
Face à cette situation, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le Gouvernement déploient d’importants efforts pour soulager les populations sinistrées. Ainsi, à la date du 15 août 2024, 31 963 ménages, soit 245 098 personnes ont bénéficié d’une assistance en vivres.
Au niveau des infrastructures routières, des dégradations ont été enregistrées sur l’axe Agadez-Tahoua, à l’embranchement d’Ingall et à Tamaya ; sur l’axe Niamey-Ouallam, au niveau du pont, autour de Niamey, à la hauteur de Sorey ; sur la RN31, route de Kollo à la hauteur de N’Dounga.
Les travaux de remise en service des axes routiers sont assurés, notamment par les sociétés SATOM et Morey en collaboration avec les services techniques de la Direction Régionale des Transports et de l’Equipement.