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Niamey : la 3ème conférence panafricaine sur la gouvernance semencière appelle à une action renforcée pour la souveraineté alimentaire en Afrique

Publié le mercredi 28 aout 2024  |  actuNiger
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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Hydraulique de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel MAIZAMA Abdoulaye
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favorisant le partage d'expériences, la construction de partenariats solides, et l'intégration des initiatives dans les stratégies de sécurité alimentaire.

Ce grand rendez-vous panafricain de 3 jours vise entre autres à analyser la contribution des systèmes de gouvernance semencière en Afrique, analyser et améliorer les outils de gouvernance semencière en vue de définir des politiques publiques pour la souveraineté semencière, renforcer les synergies entre les acteurs de la souveraineté semencière en Afrique mais également promouvoir la campagne « Ma Semence, Ma Vie » auprès de tous les acteurs.

La cérémonie de lancement officiel de cet important événement a été marquée par la présence de nombreuses personnalités, dont le Colonel Maizama Abdoulaye, Ministre de l'Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, assurant l’intérim du Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage. Étaient également présents, M. Hakim Baliraine, Président de l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA), M. Mahaman Rabilou Abdou, Représentant Pays de l’ONG Internationale SWISSAID, ainsi que M. Ousmane Dambadji, Président de la Plateforme Agroécologique Raya Karkara. La cérémonie a également réuni des représentants d'institutions régionales et sous-régionales, des organismes des Nations Unies, des ONG, des acteurs étatiques, des organisations paysannes, des organisations de jeunes et de femmes, des chercheurs, et des médias.
Une cérémonie d’ouverture marquée par des appels à l'action

En ouvrant les travaux, le Colonel Maïzama Abdoulaye a souligné que l'édition 2024 représentait "une opportunité précieuse pour le Niger de renforcer les espaces de dialogue et de collaboration sur la gouvernance semencière entre les décideurs politiques, les organisations paysannes et la société civile, afin d'intégrer ces systèmes dans nos stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle". Le Colonel Maïzama Abdoulaye a également déclaré que "face aux défis liés aux changements agricoles, il est crucial de développer une politique agricole qui protège et valorise la recherche locale, en particulier dans les semences traditionnelles". Il a ajouté que dans un pays comme le Niger, durement touché par les effets du changement climatique, "la souveraineté alimentaire passe nécessairement par le développement de nouvelles variétés basées sur les connaissances endogènes et la mise en place d'un système efficace de distribution de semences de qualité aux agriculteurs".

Le Colonel Maizama Abdoulaye a précisé que cette rencontre se tient dans un contexte particulier où le Niger a amorcé son indépendance totale pour une révolution réussie de la souveraineté alimentaire avec les pays de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). C’est pourquoi, le ministre a appelé les participants à mener des réflexions très approfondies afin de relever les défis actuels et futurs liés aux semences en Afrique.

Ousmane Dambadji, Président de l'ONG Raya Karkara, a affirmé que le choix de Niamey pour accueillir cette conférence s'inscrivait parfaitement dans le contexte actuel du Niger, qui place la souveraineté alimentaire au cœur de ses priorités. Il a ajouté que "les semences paysannes et l'agroécologie doivent être au centre des actions à promouvoir pour garantir une transformation structurelle du monde rural".
Dans son intervention, Rabilou Abdou, Représentant Pays de SWISSAID, a rappelé que "depuis des millénaires, nos paysans et paysannes sont les gardiens des savoirs et du patrimoine génétique endogène des communautés locales". Il a toutefois mis en garde contre les défis climatiques actuels, qui poussent les paysans à consommer progressivement leurs semences, risquant ainsi de perdre ce précieux patrimoine.

Des échanges fructueux pour un avenir alimentaire souverain
Durant trois jours, les représentants de 24 pays, dont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Maroc, le Malawi, le Mali, le Nigeria, l’Ouganda, le Congo, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, la Tunisie, la Zambie, le Zimbabwe, et la Suisse, ont partagé leurs expériences et connaissances. L'objectif était de construire des partenariats solides pour une gestion plus efficace et équitable des semences, et d'explorer des alternatives pour améliorer la gouvernance des systèmes semenciers adaptés aux contextes locaux.

Les participants ont discuté de la contribution des systèmes de gouvernance semencière à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique, évalué les outils de gouvernance existants, et réfléchi à l'élaboration de politiques publiques favorisant la souveraineté semencière. Ils ont également cherché à renforcer les synergies entre les différents acteurs engagés dans cette cause.

La conférence s'est conclue par des panels animés par des experts de renom, abordant divers aspects de la gouvernance semencière en Afrique. Cette rencontre de haut niveau a permis d'explorer des solutions concrètes pour protéger les semences traditionnelles face aux défis climatiques, tout en promouvant une politique agricole intégrant les savoirs endogènes. Les échanges fructueux qui ont eu lieu lors de cet événement marquent un pas important vers une souveraineté alimentaire renforcée en Afrique, avec le Niger en première ligne de cette lutte essentielle.
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