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Cabinet du Président de la République : Salif Diallo le Conseiller "importé"
Publié le vendredi 7 fevrier 2014   |  nigerdiaspora




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Le PNDS-Tarraya qui se dit parti d'intellectuels mais dont, on a vite fait de découvrir les limites, manque- t-il à ce point de cadre pour se voir obligé d'importer des conseillers ? C'est la question que beaucoup de nigériens se posent aujourd'hui.


Ou bien s'agit-il de l'expression d'un complexe nigérien qui considère que tout ce qui vient de l'extérieur est meilleur que le produit national ? On est tenté de croire à l'une ou à l'autre de ces deux hypothèses quand le président de la République s'adjuge les services d'un ancien ministre burkinabé comme conseiller au cabinet de la présidence de la République. On peut arguer que ce " recrutement " s'inscrit dans une vision panafricaniste ou qu'il est en phase avec la " solidarité prolétarienne ".

Soit dit en passant, le PNDS et le CDP dont est issu le conseiller en rupture de ban dans son pays, sont membres de l'Internationale socialiste. Mais un tel argument ne résiste pas à l'analyse car des cadres expérimentés ou des compétences africaines sont légion dans des domaines bien pointus. En vérité, la réelle motivation de l'importation du " diviseur " du parti de Blaise Compaoré est purement politicienne.

Monsieur Salif Diallo, qui fait partie du trio " KSS " (Kaboré, Salif, Simon), est l'un des frondeurs contre le régime du Burkina Faso. Ses hauts faits sont : la division du parti, le débauchage des députés avec comme argument fort : l'argent. Le stratège de " Ouaga " semble utiliser les mêmes cordes qui ont fait recette chez lui.


L'épisode de dissidences et des défections dans les rangs de l'opposition, le débauchage des députés et des conseillers s'inscrivent dans la même ligne. Le même conseiller a auparavant offert ses services à Laurent Gbagbo aussi. Pour quels résultats ? Laurent Gbagbo est aujourd'hui prisonnier de la CPI où on l'accuse entre autres de " crimes contre l'humanité ". Salif Diallo, considéré par les gens qu'il éblouit comme un génie politique sait surtout faire montre de talents insoupçonnés d'homme d'affaires.

L'octroi d'un marché de plus de 25 milliards FCFA à une entreprise écran dont le conseiller est actionnaire en est une parfaite illustration. Dans son propre pays, l'homme s'est constitué un trésor de guerre alors qu'il officiait en tant que ministre. Son nom est associé à des commissions contre marché.

L'ancien ministre de l'agriculture du Faso est l'initiateur des tracteurs indiens pour de piètres résultats. Le Niger est-il sur la même trajectoire en matière de production agricole ? Le Budget 2014 a prévu l'achat de ces mêmes engins auprès des " amis " de l'homme d'affaires et politicien burkinabé. Choix fortuit ou conseil lumineux de Salif Diallo ?


En la matière, il n'y a point de hasard qui tienne. En somme, cette " affaire Salif Diallo " apporte un éclairage sur le couple pouvoir affairisme et copinage en Afrique. Le fil conducteur de cette relation Issoufou-Diallo est l'ambition démesurée : autant Issoufou est obsédé de rempiler en 2016, autant Diallo caresse le rêve d'accéder au fauteuil de son mentor. L'homme propose, Dieu dispose, comme dirait l'autre.

Koudizé

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