Le ministre nigérien de l’Intérieur, Massoudou Hassoumi, a estimé mercredi qu’il était « tout à fait légitime que la France (et) les États-Unis interviennent pour éradiquer la menace terroriste dans le sud de la Libye ».
Se rapproche-t-on d’une intervention internationale dans le sud libyen? C’est en tout cas le souhait des autorités nigériennes.
« Les puissances qui sont intervenues en Libye pour renverser le colonel Kaddafi, à la suite de quoi la Libye est devenue aujourd’hui le principal sanctuaire terroriste, doivent faire le service après-vente. Il est tout à fait légitime que la France (et) les États-Unis interviennent pour éradiquer la menace terroriste dans le sud de la Libye », a estimé, mercredi 5 février le ministre nigérien de l’Intérieur, Massoudou Hassoumi, sur RFI.
« Je pense que la prise de conscience de la menace que constitue le sud libyen est aujourd’hui assez forte, et une intervention entre dans l’ordre du possible », s’est-il félicité.
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Alors que le directeur des services de renseignement américains James Clapper a qualifié le Sahel d’incubateur pour les groupes extrémistes, le ministre nigérien a estimé « qu’il aurait dû de manière plus précise dire que le sud libyen est un incubateur de groupes terroristes ».
James Clapper avait souligné le 29 janvier que l’Afrique sud-saharienne était devenue un incubateur pour les groupes qui lancent des attaques de plus en plus meurtrières dans la région.
« Les gouvernements de la région du Sahel, particulièrement le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, courent le risque d’attaques terroristes, essentiellement en représailles à leur soutien à l’intervention militaire française au Mali en janvier 2013″, avait-il détaillé.
Selon plusieurs journaux français, Le Canard enchaîné et Le Figaro, des forces spéciales américaines et algériennes ont d’ores et déjà commencé à traquer les jihadistes. Côté américain, des forces spéciales Delta et des membres de la Special Activities Division de la CIA ont pénétré dans le sud libyen, non loin des frontières du Tchad, du Niger et de l’Algérie, a rapporté Le Figaro dans son édition du 1er février.
Le Canard enchaîné affirme de son côté que « des commandos algériens ont eux aussi franchi la frontière libyenne pour des opérations ponctuelles uniquement ».