Au moins douze militaires nigériens ont été tués et plus d'une trentaine blessés au cours de deux attaques séparées et dans l'explosion d'une mine artisanale entre dimanche et mardi, a déclaré l'armée mercredi à la télévision nationale.
Dimanche, dans la région de Tillabéri, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Niamey, cinq soldats ont été tués et 25 autres blessés dans leur position par "une horde de criminels venus par centaines", selon les mots de l'armée.
Elle afirme avoir en réponse dépêché des renforts terrestres et aériens qui ont permis de tuer "plus de 100 terroristes", sans donner plus de précisions sur l'identité des assaillants.
Lundi, dans la région de Difa (sud-est), en proie aux attaques de Boko Haram et de la branche "Afrique de l'ouest" du groupe Etat islamique, une patrouille "à été victime d'un incident lié à un engin explosif improvisé qui a occasionné la mort de cinq braves soldats".
Une "frappe chirurgicale" aérienne a, selon l'armée, permis de "tuer plusieurs terroristes" responsables de cet incident et de "détruire les pirogues et du matériel".
Mardi, dans la région d'Agadez,dans l'extrême nord du pays, une autre attaque a visé un "camp militaire et le poste de gendarmerie de Chirfa".
Deux militaires sont morts et six autres blessés "alors qu'ils tentaient de contrôler un véhicule des assaillants", a détaillé le "bulletin des activités opérationnelles" difusé sur Télé-Sahel.
En précisant qu'"une opération de poursuite à été immédiatement lancée pour traquer les assaillants en fuite et qui se dirigeraient vers la frontière libyenne".
L'attaque a été revendiquée par un nouveau groupe armé, le Mouvement patriotique pour la liberté et la justice (MPLJ), qui dit avoir tué 14 soldats et deux gendarmes et avoir perdu deux de leurs combattants.
Le MPLJ, créé début août, est une scission du Front patriotique pour la libération (FPL), un mouvement rebelle luttant pour la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé et détenu par des militaires depuis un coup d'Etat en juillet 2023.
Lors de leur prise de pouvoir il y a plus un an, les putschistes avaient justifié leur coup de force par la dégradation de la situation sécuritaire.
Mais les attaques perdurent: selon l'organisation Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, quelque 1.500 civils et militaires sont morts dans des attaques jihadistes depuis un an, contre 650 entre juillet 2022 et 2023.