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Afrique de l’ouest et centrale: le nombre de déplacés de force a doublé en 5 ans, selon l’ONU

Publié le jeudi 19 septembre 2024  |  AFP
Le
© Autre presse par DR
Le Conseil de sécurité de l`ONU
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Près de 14 millions de personnes sont des déplacés de force ou des réfugiés en Afrique de
l'ouest et du centre, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR),
soit deux fois plus qu'en 2019.
"Dans la zone de l'Afrique de l'ouest et du centre nous avons autour de 13,7 millions de
réfugiés et de personnes déplacées forcées. Mais d'ici la fin de l'année, nous prévoyons que
ce chifre soit de 14 millions, et même de 15 millions fin 2025", a indiqué jeudi à la presse
Abdouraouf Gnon-Kondé, directeur du bureau régional du HCR, lors d'une conférence sur les
déplacements forcés à Abidjan.
En 2019, le nombre de déplacés était évalué autour de 6,5 millions a-t-il rappelé.
La zone concernée ne prend pas en compte la République démocratique du Congo, qui
compte à elle seule au moins sept millions de déplacés.
M. Gnon-Kondé précise que le Tchad connaît la situation la plus critique avec "650.000
réfugiés" venus du Soudan voisin depuis avril 2023 et le début de la guerre dans ce pays. 
Avant ce conflit, le Tchad - dont la population est estimée à 17 millions d'habitants - avait
déjà quelque 420.000 réfugiés soudanais sur son sol, mais aussi des dizaines de milliers de
personnes venant de ses autres voisins en crise sécuritaire, la Centrafrique, le Nigeria et le
Cameroun, précise t-il.
"Une personne sur 17 au Tchad aujourd'hui est un réfugié", résume M. Gnon-Kondé.
Outre le Tchad, la situation au Sahel est également préoccupante, avec le Mali, le Burkina
Faso et le Niger qui sont toujours confrontés sur de grands pans de leurs territoires aux
violences jihadistes meurtrières.
"On compte entre 4,5 et 5 millions de personnes déplacées, principalement des déplacés
internes, mais aussi des réfugiés dans les pays voisins du golfe de Guinée ou en Mauritanie et
dans le sud de l'Algérie", détaille M. Gnon-Kondé.
Face à des situations où les populations ne peuvent pas retourner chez elles, parfois pendant
plusieurs décennies, le HCR souligne l'importance d'intégrer ces réfugiés dans les
programmes de développement des pays d'accueil.

pid/ah/emp
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