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Fame Ndongo courtise Ndam Njoya à Foumban
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  Mutations


Fame
© Autre presse par DR
Fame Ndongo courtise Ndam Njoya à Foumban


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Après le clash des sénatoriales, le Minesup se fait le griot du maire de Foumban.
Une frange de l’opinion attendait d’assister à une froideur de rapports entre le ministre Jacques Fame Ndongo et le maire de la commune de Foumban, Adamou Ndam Njoya, lors d’une conférence-débat organisée mardi dernier dans le chef-lieu du département du Noun, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la réunification du Cameroun. L’on se rappelle que, pour justifier le soutien du Rdpc au Sdf à l’Ouest, à l’occasion de sénatoriales, le secrétaire à la communication du Rdpc avait dénoncé le tribalisme de Ndam Njoya. Le clash ne s’est pas produit, mais les différentes sorties de Fame Ndongo ont laissé transparaître l’attitude d’un homme qui se prosterne devant Ndam Njoya.
A Foumban, Fame Ndongo et Ndam Njoya sont restés polis, l’un donnant à l’autre les honneurs dus à son rang. Mais, M. Fame Ndongo est allé un peu plus loin. Par exemple, en présentant le maire de Foumban, il n’a pas manqué de souligner que : « Son père était ministre et sénateur. Les gens ne le savent sans doute pas. Dr Adamou Ndam Njoya fut ministre. Aujourd’hui, il y en a qui disent avec fierté qu’ils ont eu le Bepc Ndam Njoya en 1978 ». Des propos qui ont été ponctué par des applaudissements nourris. Il le fallait sans doute pour éviter un éventuel accrochage, entre deux hommes qui ne partagent pas la même idéologie politique. Fin du premier acte.
Dans le second, le comportement adopté par le sultan des bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, a été presque condescendant vis-à-vis des organisateurs de cette conférence-débat. Premièrement, le sultan a fait son entrée dans la salle polyvalente du lycée bilingue à Foumban, quelques minutes après l’installation de la délégation conduite par le président du Comité national d’organisation de ce cinquantenaire [Belinga Eboutou], représenté par le gouverneur de la région de l’Ouest, Midjiyawa Bakari.
Mbombo Njoya
Une sortie qui a embarrassé le protocole, dans une salle pleine comme un œuf, où on a pu identifier des présences remarquables : Jacques Fame Ndongo (président de la commission études, conférences et débats), Ama Tutu Muna, Issa Tchiroma Bakary etc. Malgré tout, le sultan a pris place sur un trône aménagé pour la circonstance, afin d’écouter, comme plusieurs autres invités venus d’ailleurs, le contenu d’un débat riche et varié dont le thème a porté sur : la contribution de la conférence de Foumban au processus de réunification. Des exposés sont attendus.
Le maire de Foumban, Adamou Ndam Njoya, et le sultan bamoun font partie des panélistes. Ils doivent enrichir le sous-thème 3 sur la « contribution des différents acteurs, respectivement pour les aspects administratifs et traditionnels, et politiques. Le président de la commission études, conférences et débats du cinquantenaire, Jacques Fame Ndongo, prend soin d’annoncer à l’assistance que l’exposé du sultan sera présenté par Elie Claude Ndam Njitoyap. Le roi des Bamoun vient une fois de montrer qu’il est au-dessus de la masse. Le contraire d’Adamou Ndam Njoya, plus réservé. Le public l’a apprécié.
Jusqu’au moment des débats, où Ndam Njoya a reçu des questions plus ou moins insidieuses sur le manque de dialogue entre les chefs politique et traditionnel, faisant allusion aux échanges violents entre partisans de Ndam Njoya et du sultan le 1er janvier 2013 : « Le patrimoine, réagit Ndam Njoya, ce n’est pas le maire qui peut le détruire ou organiser sa destruction. Ndam Njoya a contribué à la rénovation du palais royal à Foumban et y contribuera pour sauvegarder le patrimoine du royaume bamoun ». Des préoccupations qui ont poussé le Fon de Belo, venu du Nord-Ouest, de faire la précision selon laquelle la conférence en question ne doit pas régler les problèmes internes aux Bamoun. En soutenant qu’il s’agit d’une affaire nationale. L’un des modérateurs, Amadou Vamoulké a dû user de son tact pour mettre fin à ces échanges. Dans son mot de bienvenue, le maire de Foumban s’était déjà appliqué à fustiger l’incarcération de son premier adjoint après les évènements de décembre dernier, à Foumban.

Michel Ferdinand

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