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Portrait : dR abdou Harouna, le «Sarkin yaki Katsina», un enfant prodige ?
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  tamtaminfo.com


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© Autre presse par DR
Portrait : Dr abdou Harouna, le «Sarkin yaki Katsina», un enfant prodige ?


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Celui que les Maradawas désignent sous le titre de « Sarkin Yaki », de son vrai nom Abdou Laouali Harouna, est plus que jamais, en train de confirmer sa stature de personnage de premier plan dans le paysage socio politique de Maradi. Agé de 45 ans seulement, « le cadre d’AREVA » est un personnage qui ne laisse personne indifférent.

Adulé par les uns et craint par les autres, ses apparitions à Maradi, suscitent à chaque instant des mouvements de foule et des vagues d’admirateurs. Une fois de plus, il vient d’en faire la cinglante démonstration de sa « popularité », lors de l’élection des membres du bureau de la section communale PNDS de Maradi. Pressenti au départ pour briguer le poste de président, la quasi totalité des délégués (sauf un seul) lui avaient déjà prêté allégeance, il s’est finalement retrouvé à la 2ème vice présidence, après des conclaves et des conciliabules alambiqués dont seuls « les barons » du PNDS de Maradi ont le secret. Mais qu’importe, la « star » incontestablement, c’était bien lui.

Tout se jouait autour de sa personne. Les militants à la base ne juraient que par lui. C’est finalement par « consensus » que PNDS de Maradi nomma à sa présidence, un commerçant du nom de Elh Sani Dan Biri. Revenons plutôt au personnage de SarkinYaki. Dans la foulée de la mise en place du bureau où il prononce un discours conciliateur et rassembleur (preuve d’élévation d’esprit et de leadership), il octroie à la section PNDS de Maradi un véhicule 4x4 en bon état, histoire de passer l’éponge sur tout ce qui s’est passé. Ce geste plein de volontarisme et de désintéressement a émerveillé plus d’un militant rose et au delà, toute la ville de Maradi.

Pour beaucoup de militants présents au moment de l’action, SarkinYaki, même relégué aux seconds rôles, est incontestablement la personne la plus influente de la Section communale de Maradi. Pour preuve, aussitôt après la fin de la cérémonie, une nuée de griots et des meutes de militants l’accompagnèrent jusqu’à son véhicule, comme si c’était lui le président. Le même soir le fameux orchestre de Tchiro donna un concert devant son domicile en présence d’une marrée de supporteurs. Qui est ce personnage déroutant qui fait une entrée très remarquée sur l’échiquier socio politique de Maradi ?

Mai Kano, comme l’appellent ses grands parents du quartier Indaka, Abdou Laouali Harouna, en dehors de ses amis de collège et de lycée, était assez peu connu des jeunes Maradawas car ayant passe plus de 20 ans entre Niamey et l’extérieur du Niger. Il a fallu qu’il soit intronisé au sultanat de Maradi comme SarkinYakin Katsina, pour que son nom sorte au grand jour. Beaucoup de ses amis d’enfance disent pourtant ne pas être surpris de sa trajectoire politique. Ancien SG et président de l’USN au lycée Dan Baskore de Maradi et au lycée Kassai de Niamey, il fut également membre du service d’ordre et de la discipline du présidium de la conférence nationale souveraine du Niger, SG de l’ des étudiants nigériens au Nigéria, puis une fois aux états unis, vice président des ressortissants nigériens dans ce pays. Le garçon incarnait déjà un certain leadership.

Un chef de guerre, un chef de file, un intellectuel des temps modernes ; Abdou incarne à la fois le modernisme et la tradtion. Tout cela n’est pas fortuit. Au pays d’Obama, Abdou Harouna occupa des postes pointus dans plusieurs multinationales américaines, notamment dans l’aéronautique ou il échelonna les grades jusqu’au prestigieux poste de Directeur exécutif en charge des achats, de la logistique et de la planification de la production. Il fut également Directeur régional en matière des achats et de la logistique de CELTEL et coiffait tous les Directeurs du dit domaine de l’Afrique de l’ouest et du centre, avant de se retrouver à AREVA depuis bientôt quatre ans.

À Maradi, il symbolise et incarne, avec les Ibrahima Yacouba, les Laouali Dan Dah et bien d’autres « riches intellectuels » de leur génération, cet esprit de Maradi qui consiste à « réussir » sans l’aide de personne et à « partager » abondamment. Sur ce plan là, Abdou Harouna est l’un de ces rares « yantakarda » de Maradi qui remplissent les deux conditions essentielles pour prétendre à un quelconque leadership à Maradi. A savoir la richesse et la générosité. Beaucoup de Maradawas apprécient sa disponibilité, son sens élevé d’écoute, sa compassion et son style de franc parler.

Le fait d’être un « intellectuel » est pour lui un avantage comparatif, et pas des moindres. Reste maintenant son côté « blingbling » que ses détracteurs ne cessent de mettre en avant. En effet, Abdou Harouna, même à Niamey, entretient chez lui comme à Maradi, une foule de courtisans qui ne le lâchent pas d’une semelle. Ambition démesurée pour les uns, volonté de se montrer pour les autres. Ici également, ce sont ses camarades de classes qui comprennent le mieux le personnage. « Depuis que nous étions petits, Abdou a toujours fait montre d’une propension au leadership ; il avait de ces traits qui le distinguaient des autres.

Il était l’acteur principal ou meme le centre de gravité de tout ce que nous organisions à l’époque … nos parents disaient de lui qu’il avait la tête d’un grand monsieur… et ce n’est pas un hasard si le Sultan Ali Zaki l’a intronisé Sarkin Yakin Katstina …» déclare un de ses amis d’enfance. Sans commentaire.

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