La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), s’est réunie le samedi 8 février 2014 afin d’examiner la situation sociopolitique du Niger. Ainsi a-t-il relevé que l’émotion liée à plusieurs événements malheureux attentatoires à la dignité humaine sur notre continent continue d’étreindre le peuple nigérien.
C’est le cas notamment de la guerre au Mali avec son corollaire de contingent de refugiés sur notre territoire, les retournés nigériens de la République Centrafricaine, le terrorisme au Nigeria, l’instabilité sociopolitique en Libye, l’agitation politique au Burkina Faso. A cela il faut ajouter d’autres inquiétudes liées à la situation délétère au sein de laquelle plonge chaque jour davantage la classe politique nigérienne en dépit des problèmes socioéconomiques auxquels font face nos concitoyens.
Selon la CNDH, cette primauté du droit doit trouver son expression dans toute société dont la manifestation politique est un Etat républicain et démocratique qui repose sur des droits, des devoirs, de libertés, des principes d’égalité, de justice, de tolérance et de paix. En effet, les situations de crise quelque soit leur nature sapent les fondements et les bases sereines de respect des droits humains et conséquemment, elles constituent un facteur de déséquilibre de la stabilité et de la cohésion sociale. La CNDH - constate que les derniers développements de la situation politique nationale, peuvent glisser sur des situations incontrôlables pouvant porter atteinte aux droits de l’Homme, aux libertés fondamentales et à la dignité humaine.
C’est pourquoi, elle note avec inquiétude et réprobation la persistance dans les débats médiatiques de certains propos à caractère régionaliste, ethnique, xénophobe qui jurent d’avec la démocratie et la bonne gouvernance Enfin, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) appelle fermement toutes les Nigériennes et tous les Nigériens à un sens élevé de responsabilité et de citoyenneté afin d’éviter tout comportement préjudiciable au développement de notre cher pays et attentatoire aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales.