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Déclaration des structures de la société civile : rééquilibrer les contrats miniers et pétroliers en faveur du Niger
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Canard Déchaîné


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© Le Sahel
Rencontre entre la Commission nationale des droits humains et les acteurs de la société civile


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Les structures de la société civile unies pour la défense des intérêts du Niger ont rendu public, hier matin à la Place de la Concertation de Niamey, un mémorandum sur la situation née des négociations en cours entre le Niger et la société AREVA.

On y notait la présence des acteurs de la société civile, des députés nationaux, ainsi que de nombreux manifestants. Dans ledit mémorandum il a été déploré le ‘’comportement d’AREVA et l’absence de transparence des négociations en cours’’. C’est pourquoi dans leur déclaration la société civile exige du gouvernement le respect de la législation nationale en vigueur dans le secteur minier et l’application stricte de la loi minière 2006 qu’ AREVA refuse de se faire appliquer notamment sur les futurs contrats d’exploitation de l’uranium au Niger. Au cours du meeting, il a été relevé que depuis 43 ans, AREVA tire d’énormes avantages fiscaux sur l’exploitation des ressources minières du Niger, des exemptions sur les droits de douane, les exonérations de TVA ou encore une exonération sur les taxes sur les carburants. Il est à noter que ces nombreux avantages assurent 40% d’approvisionnement d’AREVA, « lui permettant ainsi d’allumer une ampoule sur trois en France. »Il est à retenir que la société AREVA se porte financièrement bien.. Pour preuve, « sur le seul 1er trimestre 2013, AREVA a généré un chiffre d’affaires consolidé de 2,279 milliards d’euros, (1494. 93 milliards de FCFA), soit l’équivalent du budget annuel total du Niger ; au 3ème trimestre 2013, le chiffre d’affaires d’AREVA s’élevait à 6,8 milliards d’euros (plus de 4 .460 milliards de FCFA), donc en hausse par rapport à 2012, et son carnet de commande atteint 44,9 milliards d’euros, c’est à dire la faramineuse somme de 29. 452 milliards de FCFA (soit plus de 21 ans de budget de l’Etat du Niger). Comment dans ces conditions, les Nigériens peuvent-ils se taire et regarder AREVA faire la loi comme si le Niger constitue pour elle un territoire conquis ? Les structures de la société civile unies pour la défense des intérêts du Niger ont lancé un appel au Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, « qui a solennellement exprimé sa volonté de rééquilibrer les contrats miniers et pétroliers en faveur du Niger, et de maintenir sa position dans l’intérêt supérieur du peuple nigérien. »
ISAM

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