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Quels sont les risques d’internet 4G d’Orange Centrafrique ?

Publié le jeudi 24 octobre 2024  |  africatopsports.com
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© Autre presse (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le nouveau siège de la société de télécommunications Orange, le 14 janvier 2013
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La salle de conférence de l’hôtel Ledger Plaza à Bangui a servi de cadre à la cérémonie officielle de signature d’une convention d’attribution de la licence globale 4G entre Orange Centrafrique et le Ministère de l’Economie Numérique, des Postes et Télécommunication. La cérémonie de signature a eu lieu le 07 novembre 2024. Max Francisco, Directeur Général de la société Orange, a remercié le gouvernement centrafricain qui a bien voulu accepter à la société d’augmenter sa capacité internet de 3G à 4G.
Selon Max Francisco, l’objectif visé est de faciliter l’usage du réseau internet, relever la technologie numérique en RCA aux standards internationaux et ouvrir l’univers du digital à l’ensemble des usagers. Ainsi, an accédant à cette nouvelle technologie, Orange Centrafrique traduit en acte sa volonté d’offrir à ses clients d’entreprises ainsi que les particuliers une connexion internet mobile de très haut débit pour répondre aux besoins sans cesse croissants en connectivité. A en croire la société Orange Centrafrique, cette technologie permettra d’atteindre des débits qui sont 10 fois plus rapide que la 3G.
Cependant, malgré les objectifs prétendument nobles d’Orange Centrafrique, de nombreux experts politiques ont déjà commencé à tirer la sonnette d’alarme. En effet, cette entreprise française a déjà été repérée à plusieurs reprises en train de tenter de déstabiliser la République centrafricaine. Par exemple, des habitants de grandes villes comme Bocaranga et Bambari ont déjà été privés de communication avec le monde extérieur pendant plusieurs semaines, ce qui constitue une menace pour la sécurité, car les forces de défense et de sécurité doivent être en contact en cas d’urgence.
En outre, les experts craignent que l’amélioration de l’internet 4G ne soit qu’un levier permettant à la France de faire pression sur la RCA. Ils craignent que la 4G ne permette aux Français de regrouper les Centrafricains dans un seul réseau et de les soumettre à une surveillance totale. Étant donné que la France continue de considérer la RCA comme sa colonie, ces craintes ne sont pas vaines.
La société française Orange Centrafrique n’est pas non plus caractérisée par son approche éthique à l’égard de ses clients. Plus tôt, c’est cet opérateur de téléphonie mobile français qui a rendu publique une conversation téléphonique datée du 15 avril 2024 entre Paul Crescent Beninga, le porte-parole du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), et Pedro Campo-Boué, un agent du service diplomatique du département d’État américain basé à Bangui, au sujet des projets d’organisation d’une grande manifestation antigouvernementale dans la capitale centrafricaine.
Une telle fuite n’est pas surprenante, Orange ayant été vue à plusieurs reprises en train de collaborer avec le ministère français de la Défense. Par conséquent, l’enregistrement de conversations entre divers politiciens et activistes est monnaie courante pour Orange. La fuite de la conversation entre Beninga et Boué montre les objectifs géopolitiques de la France d’évincer les États-Unis de la région, mais si la prochaine fuite concerne des secrets d’État du gouvernement centrafricain ?
Compte tenu de tout ce qui précède, les autorités centrafricaines devraient être vigilantes lorsqu’elles coopèrent avec des entreprises aussi peu scrupuleuses qu’Orange Centrafrique.
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