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Clôture du Projet « Améliorons Nos Vies » : des résultats concrets au service des populations du Niger et du Burkina Faso

Publié le vendredi 25 octobre 2024  |  actuniger.com
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© Autre presse par DR
Clôture du Projet « Améliorons Nos Vies » : des résultats concrets au service des populations du Niger et du Burkina Faso
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Après quatre années d'interventions intensives, le projet « Améliorons Nos Vies » (ANV), mis en œuvre par un consortium de neuf partenaires, dont l'ONG italienne Progettomondo.mlal en assure le lead, et financé par l'Union européenne via le Fonds Fiduciaire d'Urgence pour l'Afrique (FFU), s'est imposé comme un modèle de réussite pour les communautés rurales vulnérables du Niger et du Burkina Faso. Malgré un contexte de mise en œuvre souvent difficile, les activités prévues ont été menées à bien, aboutissant à des changements concrets, comme en témoignent les retours positifs des bénéficiaires. Ces transformations, symboles de la résilience et de la cohésion sociale renforcées des communautés cibles, témoignent de l’atteinte de l'objectif du projet. Lors de l’atelier de clôture qui a eu lieu le mercredi 23 octobre 2024, à l'Hôtel Bravia, les résultats ont été présentés, mettant en lumière l’atteinte des objectifs, tels que l'amélioration de l'accès aux systèmes de protection sociale pour 5 465 ménages, le renforcement des services sociaux pour 503 567 personnes, et la promotion des moyens de subsistance pour plus de 41 455 ménages. De plus, le projet a favorisé la gouvernance locale à travers la création de cellules multisectorielles et a renforcé la cohésion sociale avec 84 492 personnes sensibilisées aux valeurs de paix. Ces résultats témoignent de l’efficacité d’une approche multisectorielle dans les communes de Ouallam et de Tondikiwindi au Niger, ainsi que dans treize communes au Burkina Faso.

Cet atelier bilan a représenté une opportunité pour faire un retour sur les changements engendrés par le projet, en examinant les bonnes pratiques adoptées, les leçons apprises et les stratégies d'adaptation développées face aux défis rencontrés. Il a également permis d'analyser les limites de l'intervention et de formuler des recommandations constructives pour la conception de programmes similaires à l'avenir. L'événement a dressé un bilan exhaustif des résultats obtenus, analysé l'évolution du contexte d'intervention ainsi que les réponses des partenaires à travers leurs stratégies d'adaptation. Enfin, il a offert un cadre de réflexion sur les moyens de valoriser les acquis du projet tout en abordant les défis à venir et les perspectives d'avenir.

Le projet de protection sociale mis en œuvre conjointement au Niger et au Burkina Faso depuis 2020 s'est distingué par son efficacité à atteindre ses objectifs dans des domaines essentiels. Grâce à une approche multisectorielle, l'intervention a su répondre aux besoins critiques des populations vulnérables, tout en renforçant les systèmes locaux et en favorisant la cohésion sociale.

Des résultats tangibles et durables

L’un des principaux résultats du projet réside dans l'amélioration de l'accès des ménages vulnérables aux systèmes de protection sociale. Au total, 5465 ménages très vulnérables (2896 au Burkina Faso et 1179 au Niger), ainsi que des ménages déplacés internes et en situation d’hébergement temporaire, ont bénéficié de cette initiative. Grâce à la distribution de coupons alimentaires et de cash pendant trois mois durant la période de soudure, ce soutien a permis à 6116 ménages de renforcer leur résilience face à l'insécurité alimentaire. En parallèle, 600 ménages déplacés internes ont reçu des kits de survie essentiels, tandis que 867 ménages au Burkina Faso ont bénéficié d’intrants agricoles, dont 69,4 tonnes d’engrais et 63,7 tonnes de semences améliorées, pour améliorer leur production agricole.

En plus des interventions de protection sociale, le projet a permis un accès élargi aux services sociaux de base pour un total de 503 567 personnes, incluant 94 812 enfants de moins de cinq ans et 70 098 femmes enceintes et allaitantes. Ces efforts ont été appuyés par le renforcement des capacités de 41 centres de santé, offrant ainsi des soins de qualité à un plus grand nombre de bénéficiaires. Le projet a également formé 708 agents de santé, ce qui a conduit à la prise en charge de 95 176 cas de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans, contribuant ainsi à une réduction significative des cas de malnutrition dans les zones cibles.

Parallèlement aux interventions en santé, la sécurité alimentaire et la promotion des moyens de subsistance ont joué un rôle clé dans la stratégie du projet. Plus de 41 455 ménages vulnérables (33 460 au Burkina Faso et 7 995 au Niger) ont bénéficié d’un appui pour préserver et promouvoir leurs activités économiques. À travers la création de 8 plateformes multifonctionnelles et la construction de 20 entrepôts alimentaires, l’accès aux ressources vitales pour les ménages agricoles a été largement facilité. De plus, des techniques de récupération des terres telles que le Zaï et la construction de digues filtrantes ont permis de restaurer 394,6 hectares de terres agricoles, bénéficiant ainsi à 4117 ménages exploitants.
Afin de garantir la durabilité des efforts entrepris, le projet a également mis un accent particulier sur le renforcement des capacités de gouvernance locale. 10 cellules multisectorielles de veille citoyenne ont été établies, permettant une meilleure collecte des besoins des populations locales et la production de 64 rapports contribuant à l'amélioration des services publics. Ces initiatives ont permis de renforcer les relations entre les habitants et les autorités, favorisant ainsi un climat de confiance et une meilleure redevabilité dans la gestion des services publics.
Enfin, le projet s'est engagé activement dans le renforcement de la cohésion sociale, un aspect crucial pour la stabilité des communautés. À travers l’organisation de 32 sessions des Observatoires de la Prévention et de la Gestion des Conflits (ODPREGECC) et la formation de 559 leaders communautaires, plus de 84 492 personnes ont été sensibilisées aux valeurs de paix et de vivre ensemble. De plus, la construction de 9 espaces agoras a offert des lieux de dialogue propices à la résolution des conflits, tandis que les efforts de communication, incluant des campagnes radiophoniques et des caravanes de la paix, ont contribué à renforcer la cohésion au sein des populations locales.


Témoignages Émouvants d’un Changement Durable dans les Communautés Locales


L’atelier de clôture du projet « Améliorons Nos Vies » (ANV) a été marqué par des témoignages poignants des bénéficiaires, soulignant l'impact profond des interventions sur les communautés locales. Parmi ces témoignages, celui du directeur d’une école a révélé l'importance cruciale des activités de cohésion sociale et d’éducation à la citoyenneté pour l'amélioration de la scolarité. Il a affirmé : « Ces initiatives ont non seulement renforcé la fréquentation scolaire, mais ont aussi joué un rôle majeur dans la réussite des élèves. Cette année, nous avons eu les examens du Certificat d’Études et les exercices de cohésion ont permis de maintenir les élèves à l'école et de les soutenir jusqu'à l'obtention de résultats satisfaisants. De plus, ils ont facilité l'intégration des enfants des familles déplacées, ce qui constituait un défi majeur auparavant ». Ce témoignage illustre comment le projet a contribué à surmonter des obstacles cruciaux pour les populations déplacées, notamment leur intégration dans les écoles, un aspect qui a eu un impact direct sur la réussite scolaire.
Un autre témoignage émouvant est celui d’un chef de village qui a partagé son scepticisme initial face au projet. Lors de sa première rencontre avec les membres de l’ANV, il se demandait comment ils pourraient réellement « améliorer leur vie ». Aujourd'hui, il reconnaît que les résultats sont tangibles : « Au début, dans notre village, les habitants voyaient les réunions comme une perte de temps. Ils disaient même en langue nationale, " allez à votre réunion inutile ". Mais grâce à ce projet, la mentalité a changé. Aujourd'hui, tout le monde sait que participer aux réunions, c'est participer au développement de notre communauté. Nos réunions ne sont plus une corvée, elles sont une clé pour organiser notre village et améliorer notre vie ».
Un autre chef de village a également exprimé son profond attachement au projet, le qualifiant "d'héritage précieux". Il a expliqué avec émotion : « Un héritage, c'est quelque chose que l'on garde avec soin, que l'on protège. On ne laisse pas tomber un héritage, on doit le conserver d'une manière particulière ». Ce sentiment reflète l'engagement des communautés locales à préserver les acquis du projet pour les générations futures. « Nous pensons que ce projet ne profitera pas seulement à nous, mais également à nos enfants et petits-enfants, car nous allons le garder et le transmettre pour qu'il soit perpétué », a-t-il ajouté. Ces paroles témoignent d’un changement de mentalité profond au sein de la communauté, renforçant l'engagement des habitants dans la gestion collective de leur avenir.
Enfin, le Chef de Canton de Ouallam a également pris la parole pour exprimer la satisfaction de toute sa population envers les actions du projet ANV. Il a adressé un témoignage de gratitude, soulignant l'impact positif du projet sur l'amélioration des conditions de vie dans sa région et la contribution à la cohésion sociale.

Café de Presse : Dialogue avec les Médias

L'atelier de clôture a été suivi d’un café de presse animé par les membres du consortium, notamment Marco Lombardo, Coordonnateur du projet Progettomondo Niger, Amadou Lawali, Représentant Pays de l’ONG CISP, Djibey Ali, Point Focal de SOS Sahel Niger, et Boubacar Moussa Graba, Point Focal Santé Nutrition de l’ONG COOPI, en présence des représentants du Burkina Faso. Ces échanges ont offert aux journalistes l'occasion de dialoguer avec les membres du consortium, de mieux comprendre l'impact des actions du projet, d'aborder les priorités futures pour assurer la pérennité des résultats, et de tirer des leçons de cette initiative.
Les membres du consortium, notamment LOMBARDO Marco, Amadou Lawali, Djibey Ali, et Boubacar Moussa Graba, ont répondu de manière éclairante et approfondie aux questions des journalistes. Les échanges ont porté sur plusieurs aspects cruciaux du projet, tels que les critères de ciblage des radios communautaires, le travail accompli par ces dernières et les raisons du choix des zones d'intervention, notamment Ouallam et Tondikiwindi. Les membres du consortium ont expliqué que le ciblage des radios communautaires avait été fait avec soin, en tenant compte de leur capacité à toucher les populations locales les plus vulnérables, et qu'elles avaient joué un rôle central dans la sensibilisation et l'information des communautés sur les enjeux liés à la cohésion sociale et à la résilience alimentaire.

Concernant le choix des zones d'intervention, Ouallam et Tondikiwindi ont été identifiées comme des zones particulièrement vulnérables en raison de leur exposition aux déplacements de populations et aux défis en matière de sécurité alimentaire. Le consortium a également répondu à la question de savoir si les populations pouvaient espérer une continuité après la clôture du projet, en soulignant que les actions mises en œuvre ont été conçues pour avoir un impact durable. "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les autorités locales et les communautés pour assurer la pérennité des résultats et garantir que les services sociaux de base et les mécanismes de protection sociale continuent d'être accessibles aux populations les plus vulnérables," ont-ils affirmé.
Quant aux résultats obtenus, les membres du consortium ont partagé des données significatives : une amélioration notable de la résilience des populations face à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones d'intervention, avec un renforcement des capacités locales et un meilleur accès aux services essentiels. Les succès dans les communes de Ouallam et Tondikiwindi ont été particulièrement marquants, mais les impacts positifs du projet se sont également fait sentir dans les zones d'intervention au Burkina Faso, montrant ainsi une portée régionale. Enfin, ils ont insisté sur l’importance de renforcer les acquis en préparant les communautés à continuer de bénéficier des infrastructures et des systèmes mis en place même après la clôture du projet.

En conclusion, le projet « Améliorons Nos Vies » (ANV) s'est distingué par sa capacité à générer des impacts durables malgré un contexte de mise en œuvre difficile. Grâce à la flexibilité du bailleur et à l’adaptabilité de l’équipe projet, les activités ont été menées à bien, avec des résultats concrets qui se reflètent dans les témoignages positifs des bénéficiaires. Ces changements observés et exprimés démontrent l'atteinte des objectifs fixés, notamment l’amélioration de la résilience et de la cohésion sociale des communautés ciblées au Niger et au Burkina Faso. La clôture de ce projet marque une étape importante, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives pour consolider les acquis. Le consortium ANV reste engagé à poursuivre ses efforts afin de renforcer la résilience des populations rurales, tout en continuant à promouvoir des interventions multisectorielles qui ont prouvé leur efficacité.
Le succès du projet ANV illustre également à quel point une approche intégrée et inclusive peut véritablement transformer les dynamiques locales, offrant aux communautés un avenir plus résilient et plein d'espoir. À travers les bonnes pratiques et les leçons apprises, ce projet ouvre la voie à des interventions futures qui visent à renforcer encore davantage la paix et la cohésion sociale dans des zones marquées par des crises.

AbdoulKarim (actuniger.com)
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