NIAMEY- Une délégation du géant du nucléaire français Areva négocie depuis lundi à Niamey avec le gouvernement nigérien le renouvellement du contrat d’exploitation de deux mines d’uranium dans le nord du Niger, a-t-on appris mercredi auprès des autorités nigériennes.
Olivier Wantz, directeur général adjoint d’Areva, en charge des activités minières, est arrivé lundi à Niamey à la tête d’une délégation de l’entreprise et a eu "plusieurs séances de travail avec les responsables du ministère nigérien des Mines", a indiqué à l’AFP une source proche des discussions.
Un employé d’Areva a confirmé à l’AFP la présence "depuis lundi" à Niamey de la délégation.
Les échanges, qui ont duré trois jours, doivent se terminer mercredi, a expliqué la première source, qui s’est montrée résolument optimiste, invoquant des "avancées significatives".
Un "dernier round" est prévue fin février à Paris afin de "boucler les discussions", a-t-elle estimé.
Areva, propriété à 80% de l’Etat français, et le gouvernement nigérien négocient depuis des mois le renouvellement des contrats de deux mines d’uranium, la Somaïr et la Cominak, qui sont arrivés à leur terme fin décembre 2013.
Les discussions achoppent sur la volonté du géant du nucléaire français d’accepter une loi minière votée en 2006, qui ferait croître la taxation sur le minerai extrait de 5,5 à 12% et mettrait un terme à certaines exonérations fiscales, selon Niamey.
Le 5 février dernier, le gouvernement français, via son ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, a appuyé les demandes nigériennes, qu’il a qualifié de "légitimes".
A l’appel d’ONG nigériennes, plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi dernier à Niamey contre Areva, accusé d’extraire de l’uranium dans le nord du Niger au mépris des lois nationales.