Dans un entretien avec Sputnik Afrique, Tchiroma Aissami, membre de la société civile et expert dans le secteur des industries extractives, analyse les conséquences de la décision qu’Orano a annoncée la semaine dernière.
Selon lui, cette fermeture entraînera des pertes d’emplois pour certains travailleurs sur le site, et Somaïr, société détenue à 64 % par Orano Mining et à 36 % par l’État nigérien, cessera de verser des impôts. De plus, l’arrêt de la production d’uranium pourrait peser sur le PIB du Niger.
Tchiroma Aissami précise toutefois que la mine d’Arlit n’est pas officiellement fermée. « Cela fait plus d’un an qu’ils ne parviennent pas à exporter l’uranate, le concentré actuellement produit », explique-t-il.
Ce blocage est dû à la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, décidée par les autorités militaires nigériennes en 2023, rendant inaccessible le corridor d’exportation via le Bénin. « Nous espérons sincèrement que les discussions entre les parties continueront, afin que cette situation se résolve dans l’intérêt de tous les bénéficiaires de la mine », conclut-il.