Sa sortie médiatique était très attendue depuis quelques semaines. En sa qualité de Pca de la Socam, il fallait bien qu’Odile Ngaska, réagisse au sujet des nombreuses listes des journalistes qui pullulaient sur la toile. On retrouvait pêle-mêle, des noms des hommes de médias, mêmes les plus insoupçonnés, balancés sur Internet ; ceux-ci étaient accusés, d’avoir régulièrement émargé dans les caisses de la Socam. Sans que ces affirmations soient accompagnées de preuves et autres papiers de décharges. En plus de faire florès dans l’Internet, les listes qui provenaient de toute part, avaient fini par exacerber, créer la controverse et la confusion. A certains niveaux l’on a cru que les services comptables et même la direction générale de la Socam, tiraient les marrons du feu.
« Après la publication sur Internet de la première liste, j’ai eu une séance de travail avec le Dg et ses plus proches collaborateurs, pour savoir si cela était fondé. Tous m’ont rassuré qu’il n’en était rien ; que ces listes n’existaient point dans les registres comptables. Rassurée, je n’ai pas cru bon intervenir. Mais à la diffusion de la 2ème liste, à en juger par les noms des grandes figures du monde des médias qui en faisaient partie, nous avons compris que certains détracteurs de la Socam, tapis dans l’ombre, voulaient non seulement ternir l’image de l’organisme de gestion collective de l’art musical », explique Odile Ngaska. Pour la présidente du Conseil d’administration de la Socam, il y avait un agenda caché ; que la pluie des listes de journalistes supposés avoir émargé à la Socam est une opération de sabotage et de contre-campagne bien huilée qui consiste à « fâcher par des salissures» les journalistes, dans l’option de les retourner contre la Socam qui a plus que jamais besoin des médias pour expliquer quotidiennement ses actions. «Parmi ces grands noms de journalistes cités, il y en a que je n’ai jamais rencontrés, ni approchés. La Socam va commencer par où, pour corrompre des experts en communication comme : Alain Belibi, Charles Ndongo, François Marc Modjom, Ibrahim Shérif… Notre stratégie consiste à réfuter et à démentir ces choses abominables qui sont dites sur les journalistes. La Socam ne se reconnaît pas dans cette diffusion des listes qui ne viennent ni n’existent dans nos documents comptables. Conscients que cette avalanche des listes a causé un préjudice énorme et qu’elle a écorné l’image des journalistes, le Conseil d’administration et la direction générale de la Socam présentent leurs excuses aux professionnels des médias ainsi invectivés » clame la Pca de la Socam.
Socam et le Sycamu
Au niveau de la Socam, l’on ne nie pas l’existence d’un accord passé entre la Socam et le Syndicat camerounais des musiciens. Dans cet accord, le Syndicat avait laissé croire qu’il procéderait à un casting des hommes des médias qui travailleraient, dans la promotion de l’image de la Socam. « A ce jour, le président du Sycamu qu’est Roméo Dika, ne nous a jamais présenté la liste desdits communicateurs. C’est à travers l’Internet que nous apprenons l’existence d’une telle liste. La Socam ne peut pas assumer cela. De l’argent a été versé, mais les pièces comptables et les décharges sont encore attendues à la direction générale de la Socam. A ce jour, tant que les pièces justificatives ne sont pas parvenues à notre niveau, personne ne peut soutenir les allégations avancées par des gens qui n’en ont aucune preuve » serine Odile Ngaska.