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Visites du ministre de la Santé Publique au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et au Centre National de Traitement du Cancer à Niamey : ’’l n’est pas question de vendre du sang au malade’’, déclare le ministre Soumana Sanda
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la Santé Publique dans le laboratoire du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS)


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C’est sous un soleil de plomb que le ministre de la Santé Publique, M. Soumana Sanda, s’est rendu au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et sur le chantier du Centre National de Traitement du Cancer à Niamey. Il s’agissait, pour le ministre et sa délégation, de toucher du doigt les réalités du centre CNTS dans la perspective de trouver ensemble des solutions aux problèmes auxquels font face les agents, et sur le second site, de voir l’état d’avancement des travaux qui sont en train d’être exécutés par l’Entreprise EGBTP.
Le ministre en charge de la Santé a levé l’équivoque concernant la vente du sang et qui a soulevé une vive réaction populaire. ’’Il ne faut pas qu’il y ait une interprétation tendancieuse de cette question. Il y aura une sensibilisation dans ce sens ; il n’est pas question que le gouvernement de la 7ème République vende du sang aux malades’’, a-t-il déclaré.

Le CNTS, rappelle-t-on, a été créé en septembre 1999, avec pour mission essentielle d’organiser et de coordonner la transfusion sanguine sur l’ensemble du pays, tout en établissant les normes de la transfusion sanguine. Le ministre y a visité tous les compartiments, les salles de prélèvements, la salle de collation des donneurs de sang, les laboratoires de préparation des produits sanguins labiles, la salle de qualification biologique du don etc.
Au niveau de la salle de prélèvement, le ministre a trouvé des élèves du CES de Saga qui étaient venus donner du sang pour sauver des vies, confortablement installés sur des fauteuils avec des garrots. On voyait le sang s’écouler dans une poche en plastique.
Dans la salle de collation, la délégation ministérielle a trouvé des donneurs qui prenaient une collation. Dans toutes les salles visitées, le directeur général du CNTS, le Médecin Général de Brigade Maiguizo Seidou et la responsable du CNTS Mme Hadiza Soumana, ont fourni d’amples informations au ministre par rapport au fonctionnement du centre.
Après avoir fait le tour des différentes salles, la délégation ministérielle et les responsables se sont retrouvés dans la salle de réunion pour une présentation du CNTS par le directeur général. La présentation a porté sur les missions du centre, ses cadres institutionnel, législatif et réglementaire, les ressources humaines, le financement, les contraintes et les recommandations. Il s’en est suivi de longs échanges sur tous ces points exposés, et les intervenants ont soulevé des problèmes liés au fonctionnement du centre.
Dans une intervention, peu après ces échanges, le ministre Soumana Sanda a remercié et encouragé les agents pour l’important travail qu’ils abattent, et leur a assuré que des solutions seront trouvées à leurs doléances. Au cours des échanges, il a particulièrement mis l’accent sur le manque de sensibilisation à l’endroit des populations. ’’Il faut que les populations et les acteurs sachent que le sang ne se vend pas. Je ferai en sorte que cette visite, que vous attendiez depuis longtemps, ne soit pas vaine; dès les prochains jours, je vais proposer au nouveau représentant de l’OMS, avec qui nous avons eu à échanger sur le centre, de venir vous rencontrer pour voir les conditions dans lesquelles vous travaillez. Et également, dans le cadre des réflexions qui sont en train d’être menées au niveau de mon département, nous allons trouver des solutions par rapport au recouvrement des coûts. Il n’est pas question de faire payer le malade ; la question peut porter évidemment sur des prestations. Des prestations que la structure peut faire, en ayant les moyens qu’il faut; il faut faire payer la structure qui reçoit le sang. Le cas de l’hôpital national de Lamordé, où après vérification on a trouvé du sang périmé, est déplorable. Je pense que si ce sang avait été acheté par la structure, elle ne le laisserait sans doute pas se périmer’’, a-t-il dit. Pour remédier à ce genre de problèmes, le ministère va fortement appuyer le Centre pour que les structures qui bénéficient des services du CNTS puissent payer, afin de lui permettre de bien faire le travail.
S’agissant de la subvention de l’Etat, le ministre a reconnu qu’elle est en deçà des besoins, bien qu’elle ait connu une certaine de progression : elle était de 165 millions et 295 millions respectivement en 2011 et 2012, et aujourd’hui elle est à 313 millions de FCFA. Outre ces problèmes évoqués, le ministre a indiqué que des solutions doivent être trouvées en ce qui concerne la rupture de sang, car à chaque fois qu’il y a une rupture, c’est le Ministère qui est interpellé. C’est donc une question qui constitue un véritable casse-tête pour les autorités sanitaires. Toutes ces contraintes s’expliquent, a-t-il dit, par un manque criard de communication au niveau de ces structures médicales. ’’La sensibilisation autour du don de sang est une question nationale, chacun est concerné, et chacun doit s’y mettre’’, a-t-il indiqué.
Un autre problème, soulevé par le ministre Soumana Sanda, est celui lié à la réception par le centre de certains matériels défectueux. ’’Il va falloir prendre des mesures dans ce sens. Il faut qu’on sache dans quelles conditions le matériel a été livré afin que l’Etat soit rétabli dans ses droits. Sur ce point, je vais donner des instructions afin que les services compétents s’en chargent et qu’ils élucident la question. Il est absolument hors de question que nous réceptionnions des matériels qui ne sont pas conformes’’, a-t-il martelé.
Par ailleurs, le ministre a évoqué le problème de l’occupation anarchique de l’espace par les taxis et les commerçants. Des mesures sont en train d’être prises pour trouver une solution définitive à ce problème, en concert avec l’hôpital national de Niamey. S’agissant du délabrement des locaux, M. Soumana Sanda a promis aux responsables du CNTS que des mesures seront prises pour y palier, surtout en cette saison d’hivernage, de même qu’il sera remédié à l’insuffisance des ressources humaines. Au niveau du Centre National de Traitement du Cancer en construction derrière la maternité centrale Issaka Gazobi et en face du Centre d’accueil des enfants en difficultés familiales, le ministre a trouvé un chantier achevé à 80% du taux d’exécution, selon le conducteur des travaux M. Abdoulaye Diallo, de l’Entreprise EGBTP. Là, le ministre Soumana Sanda a reçu d’amples explications sur l’évolution des travaux. Les travaux se déroulent normalement, et on espère, si toutes les conditions sont réunies, finir le chantier vers fin août 2013.

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