Inauguration d’une agence de la BCEAO au Burkina / Le Gouverneur Jean Claude Kassi Brou : « Bobo-Dioulasso dispose d’un potentiel industriel riche et diversifié »
Le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean Claude Kassi Brou a, samedi, lors de l’inauguration d’un nouvel immeuble à l’agence auxiliaire de Bobo-Dioulasso, apprécié la forte croissance bancaire de la capitale économique du Burkina Faso. « Elle abrite 15 des 16 banques présentes au Burkina et 23 institutions de microfinance, contribuant à dynamiser l’écosystème économique et à répondre aux besoins variés des populations. Cette vitalité se traduit, dans la ville de Bobo-Dioulasso, par la présence de 37 agences bancaires et 41 agences d’institutions de microfinance pour accompagner le financement des activités locales », a t-il relevé.
En matière de circulation fiduciaire, a encore souligné le premier responsable de la BCEAO, les versements et retraits effectués par les banques aux guichets de l’Agence Auxiliaire de Bobo-Dioulasso ont atteint, en moyenne annuelle, 2 163 milliards de FCFA et 2 110 milliards respectivement au cours des deux dernières années. « Ces montants représentent un tiers des opérations fiduciaires réalisées au plan national et placent l’Agence Auxiliaire de Bobo-Dioulasso au premier rang de toutes les Agences auxiliaires de la BCEAO ».
Ce positionnement de premier plan, toujours foi de monsieur Kassi n’est pas un fruit du hasard. Il s’explique en grande partie par le rôle central que joue la région des Hauts Bassins dans l’économie nationale. « Au cœur de cette région, la ville de Bobo-Dioulasso s’impose comme une plaque tournante majeure pour le commerce des produits agricoles, non seulement avec le reste du Burkina, mais également avec les pays voisins. La ville constitue un carrefour essentiel, relié par plusieurs axes internationaux qui la connectent à la Côte d’Ivoire, au Mali et au Ghana.
Bobo-Dioulasso dispose aussi d’un potentiel industriel riche et diversifié, dominé par l’industrie agro-alimentaire avec des unités industrielles emblématiques telles que la SOFITEX (Société Burkinabé des Fibres Textiles), la FILSAH (Filatures du Sahel), la SN-CITEC (Société Nouvelle Huilerie et Savonnerie CITEC) », a t-il ainsi énuméré les diverses activités économiques de la ville de Sya. Et ce n’est pas fini. En effet des initiatives en cours du gouvernement en cours donnent l’espoir de lendemains meilleurs pour le poumon économique du Burkina. Il s’agit notamment inaugurée en décembre dernier, de l’ouverture prochaine du Centre National d’Appui à la Transformation Artisanale du Coton qui vise à valoriser le coton local tout en renforçant les compétences des artisans.