Le 25 janvier dernier, lors de son passage sur le plateau de Télé Sahel, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du Territoire, le général de brigade Mohamed Toumba, a révélé que l’Agence française de développement (AFD) avait demandé à l’État du Niger de rembourser l’ensemble de l’aide financière qu’elle lui avait octroyée. Cette requête fait suite à la décision des autorités nigériennes d’affirmer leur souveraineté en matière de sécurité et de gestion des affaires nationales.
Une telle exigence, émanant d’une puissance comme la France, soulève des interrogations quant à la nature même de l’aide au développement. Une assistance, généralement perçue comme un acte de solidarité internationale, ne saurait être conditionnée à des considérations politiques ou stratégiques. Or, en réclamant un remboursement, l’AFD remet en cause l’esprit même de la coopération internationale et de la diplomatie d’entraide.
Cette situation met en lumière une réalité économique et géopolitique rarement évoquée : la relation entre la France et le Niger n’a jamais été unilatérale. En effet, si l’ancienne puissance coloniale se prévaut d’avoir apporté un soutien financier au Niger, elle a, en retour, largement bénéficié des ressources naturelles du pays, notamment de l’uranium, qui a joué un rôle clé dans son positionnement stratégique sur la scène internationale... suite de l'article sur Autre presse