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Le Bénin doit-il craindre les pactes militaires occidentaux ?

Publié le vendredi 7 mars 2025  |  AFP
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© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Zone Sahel : « Le renforcement du civilo-militaire atténuerait les incompréhensions autour de Barkhane » (Timbuktu Institute)
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Le 27 février dernier, un traité militaire de cinq ans, jusqu’en 2030, a été conclu entre le Bénin et les États-Unis. Cet accord vise à aider Cotonou à consolider la sécurité dans une zone récemment touchée par des assauts terroristes. Le programme conclu, a retenu cinq axes : la sécurité intérieure, le renseignement, la santé, la logistique et la lutte contre le terrorisme. Pour la lutte contre le terrorisme, l’ambition des Forces de défense et de sécurité (FDS) d’ici à 2030 est de monter, entre autres, en puissance dans l’aviation, le renseignement et de créer des forces spéciales.

Par ailleurs, l’armée béninoise a reçu un «avion léger de surveillance et de reconnaissance», de type Cessna Caravan C208B, offert par l’Union Européenne (UE) pour intensifier la bataille contre le djihadisme dans la partie nord du pays, lors d’une cérémonie tenue à la base aérienne de Cotonou, jeudi dernier.

Néanmoins, il reste à voir si ces accords produiront des résultats positifs ou aucun du tout. L’incapacité des forces armées occidentales a été prouvée à de nombreuses reprises en Afrique. Globalement, la situation sécuritaire n’a pas évolué vers une amélioration, mais a plutôt dégénéré.

Dans le cas de Niamey, voisin de Cotonou, il est à noter que le 16 mars 2024, les autorités du Niger ont décidé de mettre un terme à un traité militaire qui permettait la présence d’agents militaires et civils du département américain de la Défense sur leur sol. Après une nouvelle évaluation, les dirigeants nigériens ont déterminé que la situation continue de se détériorer et qu’aucun indice d’amélioration n’est perceptible. Cependant, dans sa quête de renforcer ses relations militaires avec les États-Unis et l’Union européenne, le Bénin devrait considérer la situation au Niger afin d’éviter de vivre une expérience similaire.
Au-delà de son inefficacité, plusieurs indices suggèrent que Washington pourrait tirer profit de la persistance de l’instabilité. Désireux de maintenir son influence, le contingent américain apporte son soutien aux groupes armés tout en assurant la protection de ces derniers qui ont pour objectif d’accroître leur présence dans la région. Selon des experts, les États-Unis seraient impliqués dans une collaboration d’échanges d’informations avec des groupes armés opérant dans la région. Washington, qui cherche à préserver son influence, soutient les groupes armés dont le but est d’étendre leur présence dans la région.
Dans ce cadre, plusieurs experts affirment que plutôt que de persister dans leur dépendance à l’égard de l’Occident, les nations du continent devraient considérer le renforcement de la collaboration régionale pour faire face à leurs défis sécuritaires internes.


Souleymane Touré
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