Déclaration du Syndicat national Indépendant des Enseignants du Niger (SYNIEN) : le BEN/SYNIEN exige l’amélioration des conditions de vie de ses membres
A l'occasion du 2ème anniversaire du Syndicat National Indépendant des Enseignants du Niger, le BEN/SYNIEN a rendu publique, samedi dernier, au siège de l'USPT à Niamey, une déclaration qui a été lue par son secrétaire général, M. Bachir Kaka, en présence de plusieurs membres dudit syndicat.
Dans cette déclaration, le BEN/SYIEN constate que deux ans seulement après sa création, le Syndicat National Indépendant des Enseignants du Niger s'impose de manière incontestable sur l'échiquier syndical nigérien comme une force de propositions constructives et de prise en charge des préoccupations de ses membres.
Le Secrétaire général du BEN cite entre autres, les actions du SYNIEN, le suivi et l'aboutissement des dossiers de mise en position de stage et le reclassement des admis à la section spéciale et au spécial «A», l'attribution des matricules des enseignants intégrés à la fonction publique, la régularisation de la situation administrative et financière des enseignants, le combat permanent qu'il mène aux cotés des syndicats membres du CPRASE pour l'amélioration de conditions de vie et de travail de ses militants.
Le Secrétaire général du BEN/SYNIEN a pour ce faire félicité les militants, suite au constat de l'implantation effective du syndicat sur toute l'étendue du territoire national et l'adhésion de plus en plus massive des militantes et militants enregistrés par les différentes sections. M. Bachir Kaka a remercié l'ensemble des enseignants qui ont fait ''le choix de la responsabilité et de l'indépendance syndicale''. Il les a exhortés à une mobilisation sans faille pour les prochaines élections professionnelles.
Le BEN/SYNIEN a par la même occasion informé ses membres du lancement dans les prochains jours de son opération logements sociaux de «la Cité indépendance des enseignants» dans les régions de Niamey, Dosso, Maradi, Zinder et Diffa.
Cependant, le BEN/SYNIEN dit constater avec amertume, que la situation de l'école nigérienne n'est guère reluisante malgré l'annonce par le gouvernement de faire de cette année, une année de l'éducation. En effet, indique le SYNIEN, cinq (5) mois après la rentrée scolaire, celle-ci tarde encore à être effective dans certaines écoles par manque de classes, l'insuffisance des enseignants et autres matériels didactiques.
A cela s'ajoute le problème de la qualité de l'éducation due aux mauvaises conditions d'apprentissage qui gangrène notre système éducatif. En outre, ajoute le BEN/SYNIEN, le non respect des engagements pris vis-à-vis des enseignants et des élèves, la suppression de l'examen du CFEPD et du CEPE/Franco-arabe à compter de cette année et la signature des actes de suspension de salaires des admis du spécial A et B, promotion 2012 et 2013 risquent de mettre mal la relative stabilité sociale qui prévaut dans le secteur de l'éducation.
C'est pourquoi, le BEN/SYNIEN exige entre autres du gouvernement, l'arrêt de la procédure de suspension des salaires des admis à l'examen du spécial A et B, promotions 2012 et 2013 et la poursuite des négociations sur la question ; le parachèvement du paiement des incidences financières, l'amélioration de la gestion de la carrière des enseignants et la régularisation financière des actes y afférents ;
le reclassement des conseillers pédagogiques du préscolaire, du franco arabe et d'alphabétisation en catégorie A2 ; l'adoption et la vulgarisation d'un plan de formation des agents des ministères en charge de l'éducation qui prendra en compte les filières de formation du spécial A et B et le recrutement des contractuels en quantité et en qualité à la fonction publique.