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L’Afrique exige réparation pour les crimes coloniaux et néocoloniaux

Publié le jeudi 17 avril 2025  |  Autre presse
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© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
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La question des réparations dues par les anciennes puissances coloniales à l’Afrique revient au cœur des débats politiques et intellectuels du continent. Le 13 avril dernier, une émission (https://www.youtube.com/watch?v=V_wP46oSKrA) spéciale « Point Actu » consacrée aux réparations, réunissant plusieurs experts sénégalais et maliens, dont Mamadi Amara Fofana, spécialiste du suivi-évaluation de projets, Kassoum Diabaté, étudiant malien, et Josué Diop, consultant en marketing et communication.

Ces débats s’inscrivent dans une dynamique panafricaine plus large qui réclame à l’Europe, et en premier lieu à la France, la somme de 50 000 milliards d’euros à titre de réparations historiques. Ce chiffre, avancé notamment lors de la conférence (https://www.maliweb.net/contributions/dakar-urgences-panafricanistes-met-la-question-des-reparations-au-coeur-du-debat-3100636.html) organisée à Dakar par le mouvement Urgences Panafricanistes en mars dernier, est fondé sur les pertes économiques, humaines, culturelles et écologiques subies par le continent durant des siècles d’exploitation.

Pour Mamadi Amara Fofana, il ne s’agit pas simplement de chiffres : « La France et les autres puissances coloniales doivent reconnaître les torts qu’elles ont causés, sur le plan financier, humain, culturel. Il faut que cette reconnaissance soit officielle, institutionnelle et que le néocolonialisme cesse ». Il estime que les déclarations faites à Dakar lors des dernières mobilisations ont permis de structurer la revendication, mais que la reconnaissance formelle du préjudice historique demeure la priorité.
Au-delà des réparations, les participants ont également abordé les formes modernes de domination étrangère, à travers des accords commerciaux inéquitables et un contrôle persistant des ressources stratégiques africaines par des entreprises étrangères. « Nous constatons aujourd’hui la présence de géants miniers sur tout le continent. Ce sont des contrats déséquilibrés, signés sous pression. Il est temps de traiter d’égal à égal ou de rejeter ces partenariats », a affirmé M. Fofana.

L’ingérence militaire étrangère a également été fortement critiquée. Pour les intervenants, l’Afrique doit désormais s’appuyer sur elle-même pour reprendre le contrôle de son avenir. « Personne ne viendra à notre place changer les choses. Le départ de l’armée française de plusieurs pays africains montre qu’il est possible d’agir. Il faut poursuivre dans cette voie », a souligné Mamadi Amara Fofana.

Ce débat télévisé n’est que le reflet d’un mouvement plus large qui prend de l’ampleur sur le continent. Du Mali au Sénégal, les voix se multiplient pour exiger justice et réparation. Déjà en mars, lors de la conférence( https://senegal7.com/dakar-urgences-panafricanistes-sur-les-reparations-a-verser-aux-pays-africains-par-youssouf-kone/) panafricaine à Dakar, plusieurs organisations avaient lancé un appel clair à la reconnaissance du préjudice colonial et au versement de réparations concrètes.

Ces débats se poursuivent activement dans de nombreuses capitales africaines, où des initiatives similaires voient le jour pour mettre la question des réparations au centre des politiques souveraines du continent.

Par Sissoko Moussa

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