Le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a été promu au grade de général d’armée, marquant un tournant symbolique dans son parcours, a appris Aniamey.com ce mercredi 26 mars 2025 via .Apanews.
En effet, devenu Président de la République pour un un mandat de cinq ans après la promulgation de la Charte de la Refondation qui redéfinit l’organisation du pouvoir et lui confère ce privilège, Abdourahamane Tiani été promu au grade de général d’armée devant un parterre d’officiels et de représentants des forces vives de la nation.
Lors de cette cérémonie solennelle, qui marque un tournant symbolique dans son parcours et une nouvelle ère politique pour le Niger avec la promulgation de la Charte de la Refondation, il a rappelé que cette charte s’inscrit dans le processus entamé depuis son adresse à la Nation du 19 août 2023, un mois après le coup d’État contre Mohamed Bazoum.
« La Charte organise les pouvoirs publics et pose les principes et valeurs de la refondation de notre République », a déclaré le chef de l’État nigérien.
Selon lui, cette réforme vise à garantir un meilleur contrôle des ressources naturelles et une consultation populaire obligatoire avant toute implantation de bases militaires étrangères.
Ce texte, qui redéfinit l’organisation du pouvoir, lui confère un mandat de cinq ans en tant que Président de la République et introduit des mécanismes de gouvernance axés sur la souveraineté nationale.
Face aux crises sécuritaires et économiques, Tiani a insisté sur la nécessité d’une mobilisation nationale. Il a exhorté ses compatriotes à dépasser les divisions et à œuvrer collectivement pour un Niger souverain et prospère.
« Notre pays, depuis sa décision historique de prendre son destin en main, est confronté à une adversité violente. Plutôt que de nous perdre dans des divisions inutiles, nous devons mobiliser nos forces et faire front commun », a-t-il martelé.
Il a également fait référence aux attaques terroristes récentes, notamment celle de Fambita, qui a endeuillé la nation. Selon lui, ces épreuves exigent une unité sans faille et une détermination collective pour défendre la souveraineté nationale.
Dans son discours, le général a insisté sur la réconciliation nationale, tout en précisant que le pardon ne saurait être un obstacle à la justice.
« Le pardon et la réconciliation auxquels nous appelons ne peuvent s’opposer aux aspirations légitimes des Nigériens à la justice. Il ne saurait y avoir véritablement pardon et réconciliation sans justice », a-t-il affirmé.
Dans cette optique, il a réitéré l’engagement du CNSP à lutter contre la corruption et la mauvaise gestion de l’État, tout en assurant qu’aucune chasse aux sorcières ne sera menée.
Avec la Charte de la Refondation, le Niger entre dans une nouvelle phase politique, sous un régime de transition dirigé par le CNSP. Ce texte, qui remplace la Constitution suspendue en 2023, pose les bases d’un État réformé, où la souveraineté et la justice sont érigées en principes fondamentaux.
Alors que le pays fait face à des défis majeurs, l’avenir du Niger dépendra de la capacité du régime à concrétiser ses engagements et à rassembler la nation autour de sa vision de refondation.