Transition : le Gal Tiani dissout les partis et libère des détenus

Publié le mercredi 26 mars 2025 | aNiamey.com

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Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani

Le Général Abdourahamane Tiani a franchi une nouvelle étape dans la transition politique du Niger en annonçant la dissolution de tous les partis politiques, la libération de certains détenus et la promulgation de la Charte de la Refondation.

Lors de la cérémonie marquant la présentation des résolutions et recommandations des Assises nationales de février dernier, Tiani a signé deux ordonnances majeures, selon Télé Sahel.

La première ordonnance acte la dissolution de l’ensemble des partis politiques, une décision qui s’inscrit dans la dynamique de transition amorcée après le coup d’État du 26 juillet 2023. Ce bouleversement du paysage politique met fin aux structures traditionnelles de gouvernance et marque le début d’un nouveau cadre institutionnel.

« Le pardon et la réconciliation auxquels nous appelons ne peuvent s’opposer aux aspirations légitimes des Nigériens à la justice », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’équilibre recherché entre pacification et justice.

Parallèlement, la seconde ordonnance prévoit la libération de certains détenus et condamnés, un geste que Tiani inscrit dans sa vision de réconciliation nationale.

En complément de ces décisions, le général Tiani a promulgué la Charte de la Refondation, un texte qui redéfinit l’organisation du pouvoir et lui confère un mandat présidentiel de cinq ans. Ce document introduit plusieurs réformes, dont un référendum obligatoire avant toute implantation de bases militaires étrangères; une gestion renouvelée des ressources naturelles, visant à assurer que leur exploitation bénéficie en priorité au peuple nigérien.

« Plutôt que de nous perdre dans des divisions inutiles, nous devons mobiliser nos forces et faire front commun », s'est-il adressé aux officiels et aux représentants des forces vives de la nation, en insistant sur la nécessité d’une cohésion nationale face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux.

Le président a également réaffirmé la fermeté du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dans la lutte contre la corruption, assurant qu’il n’y aurait ni chasse aux sorcières, ni impunité, ni protection politique.

Avec ces réformes, le Niger entre dans une nouvelle phase de gouvernance, marquée par une transformation en profondeur de ses institutions et de son système politique.

KM

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