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Processus de Nouakchott : Niamey accueille demain la 3e réunion ministérielle
Publié le mardi 18 fevrier 2014   |  El Moudjahid


Ramtane
© Autre presse par DR
Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères


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La 3e réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott se tiendra demain dans la capitale nigérienne, Niamey, pour évoquer notamment les moyens de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité.
La situation sécuritaire et politique dans la région sahélo-saharienne sera au menu de cette réunion à laquelle participeront onze pays (Algérie, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad). Les ministres des pays de la région aborderont à cette occasion l'état de mise en œuvre des conclusions des réunions ministérielles de Nouakchott du 17 mars 2013 et de N'Djamena du 11 septembre 2013. Les participants échangeront également leurs points de vue sur les prochaines étapes dans le renforcement de la coopération sécuritaire et l'opérationnalisation de l'Architecture africaine de paix et de sécurité. Initié par la Commission de l'UA en mars 2013, le processus de Nouakchott a pour objectif de renforcer l'échange d'information, la sécurité aux frontières ainsi que le renforcement des capacités des services de sécurité et de renseignement dans la région sahélo-saharienne.

Renforcement de la coopération sécuritaire régionale
Ce processus vise au renforcement de la coopération régionale en matière de sécurité à travers, notamment, l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité dans la région sahélo-saharienne. Il comporte également des interactions avec les organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu'avec les Nations unies et des partenaires internationaux, selon le communiqué. La réunion de Niamey sera précédée les 17 et 18 février, par la quatrième réunion des chefs des services de sécurité et de renseignement des pays de la région qui feront le point sur les acquis et approfondiront le processus. Lors de la rencontre ministérielle de Niamey, la Mission de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) présentera la stratégie de l'UA pour la région du Sahel. Cette stratégie articule l'action de l'organisation panafricaine dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement dans la région. Après le transfert d'autorité de la MISMA à la MINUSMA, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a jugé nécessaire de maintenir une présence de l'Union africaine afin d’accompagner le Mali et les pays de la région dans leurs efforts de stabilisation et de développement. Le mandat de MISAHEL s'articule en trois volet : politique, en vue d'accompagner la consolidation des acquis de paix et de sécurité, de promouvoir l'Etat de droit et contribuer au renforcement des institutions démocratiques dans la région du Sahel. Le deuxième volet concerne la sécurité dans le Sahel avec pour objectif de coordonner les efforts de l'UA eu égard aux défis de sécurité, notamment les conflits, au terrorisme, les crimes organisés, comme les trafics en tout genre. Le dernier volet est, quant à lui, axé sur la problématique du développement dans la région, s'intéressant aux questions d'environnement, comme la dégradation de l'environnement, et celles du sous-développement de manière générale.

"G5 du Sahel" : nouveau cadre de coordination sous-régionale
La 3e réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott intervient trois jours après le mini-sommet qui a regroupé dimanche dans la capitale mauritanienne les présidents mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, tchadien, Idriss Deby Itno, malien, Ibrahim Boubacar Keïta, nigérien, Mahamadou Issoufou et burkinabè, Blaise Compaoré. Ce sommet a débouché sur la création du "G5 du Sahel", pour coordonner les politiques de développement et de sécurité. Ce nouveau groupe se veut être "un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale", et sa présidence a été confiée au chef de l'Etat mauritanien, par ailleurs nouveau président en exercice de l'Union africaine. Le G5 du Sahel ne "remplace nullement le Cilss (Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel, 13 pays) ou d'autres organisations sous-régionales existantes, mais (il) permet une coordination entre les cinq pays qui partagent les mêmes défis", a précisé le président mauritanien. L'Algérie a salué hier la création de ce nouveau cadre de coordination et de suivi de la coopération sous-régionale sahélo-saharienne et a félicité les chefs d'Etat des 5 pays pour "cette initiative qui vient donner corps à la nécessité d'une entraide soutenue entre des pays faisant face aux mêmes défis". "Nous saluons la décision de ces pays, qui constituent les principaux points d’appui de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel et qui partagent les mêmes spécificités de mutualiser leurs moyens compte-tenu de la similitude de leurs conditions socio-économiques, géographiques et climatiques en vue d’une meilleure mobilisation des financements extérieurs nécessaires au lancement de projets structurants pour éradiquer la pauvreté et promouvoir le développement ainsi que la sécurité humaine", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères M. Amar Belani. M. Belani a signalé que la création de ce nouveau sous-ensemble dans l’espace sahélien "a fait l’objet de consultations" entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue mauritanien, Ahmed Ould Teguedi. Il a rappelé que le processus de Nouakchott, qui est mené sous la conduite de l’Union africaine, inclut les 5 pays membres de ce nouveau regroupement ainsi que 6 autres Etats membres de l’Union africaine, et qu’il constitue le "vecteur principal" de l’opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité dans la région sahélo-saharienne.

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