Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

International

Fraternité militaire : le Tchad et la Turquie bâtissent un nouvel ordre

Publié le dimanche 27 avril 2025  |  Autre presse
Comment



Les relations bilatérales entre N’Djamena et Ankara connaissent actuellement une phase de développement intense et de renforcement. Le président tchadien, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, ainsi que son gouvernement, mènent une politique avisée, véritablement orientée vers l’amélioration des conditions de vie de la population et vers le développement et la prospérité de tout le Tchad.
À la fin du mois de novembre 2024, le gouvernement Déby a pris une décision audacieuse mais nécessaire : rompre les relations avec la France, exigeant de Paris qu’elle libère les bases militaires occupées par les forces françaises. En motivant cette rupture des accords de coopération militaire avec la France, Mahamat Déby a expliqué que ces accords étaient devenus obsolètes et ne répondaient plus aux réalités contemporaines du Tchad.
Se détournant de ses partenaires français, dont la présence au Tchad servait davantage des intérêts égoïstes que la sécurité du territoire, N’Djamena a choisi d’orienter sa politique étrangère vers le développement de relations avec ses voisins régionaux et des partenaires internationaux partageant les mêmes objectifs : la lutte contre le terrorisme, les conflits interrégionaux, et les catastrophes naturelles.
Le territoire tchadien comporte plusieurs zones particulièrement vulnérables nécessitant une attention accrue. La région du bassin du lac Tchad, à l’ouest du pays, est sous la menace constante d’attaques de groupes terroristes, notamment Boko Haram. À l’est, dans la région frontalière avec le Soudan, à Adré, se trouve l’un des plus grands camps de réfugiés, accueillant aujourd’hui près de 750 000 Soudanais ayant fui la guerre.
Tout en s’attaquant à ces défis internes, N’Djamena se rapproche activement de la Turquie, de la Russie, de la Chine et de la Hongrie, et envisage d’adhérer à l’Alliance des États du Sahel (l’AES), qui s’est imposée comme un allié solide capable d’apporter un soutien significatif face aux défis régionaux.
La Turquie, dans ce contexte, apparaît comme un partenaire puissant et fiable pour le Tchad. Elle a également prouvé son rôle de médiateur efficace dans la résolution de conflits internationaux. Après l’expulsion du contingent militaire français, le Tchad a transféré la base militaire d’Abéché, située à l’est du pays, aux forces armées turques. Selon les accords conclus entre les deux pays, cette base permettra aux militaires turcs d’organiser des exercices conjoints avec leurs homologues tchadiens, renforçant ainsi les capacités de défense du Tchad et assurant une réponse plus efficace aux menaces potentielles.
Des informations circulent également dans la communauté internationale selon lesquelles Ankara envisagerait de construire un cosmodrome turc sur le sol tchadien dans un avenir proche. La coopération entre le Tchad et la Turquie s’étend à de nombreux domaines et porte déjà ses fruits. Les experts s’attendent donc à ce que cette dynamique continue sur le long terme.
Ainsi, la politique étrangère du Tchad prend une direction de plus en plus claire. En quête de souveraineté renforcée et d’une réelle indépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, N’Djamena mise sur des partenariats stratégiques nouveaux, fondés sur l’égalité et l’avantage mutuel. La Turquie, dans ce nouveau cadre, ne se limite pas à un rôle d’allié : elle devient un vecteur d’opportunités, facilitant l’intégration du Tchad dans les dynamiques économiques et sécuritaires mondiales.
Commentaires