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Défense aérienne : les chefs d’état-major des armées de l’air de l’AES posent les fondations d’une stratégie commune

Publié le mercredi 16 avril 2025  |  aNiamey.com
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Réunis à Bamako 13 jusqu'au 17 avril 2025, les chefs d’état-major des armées de l’air du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont pris des décisions importantes relatives à la défense aérienne de l'espace AES. Ils ont en effet opté pour une stratégie commune de défense aérienne, illustrant la volonté des États du Sahel de bâtir une sécurité souveraine et intégrée, selon un écrit de Apa datant du mardi 15 avril 2025.

Du 13 au 17 avril 2025, Bamako a accueilli une réunion inédite entre les chefs d’état-major des armées de l’air des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES). Sous la présidence du général Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées du Mali, les travaux ont abouti à des avancées notables vers la création d’un système de défense aérienne intégré.


Placée sous le thème « Coopération aérienne au sein de l’AES : vers une défense intégrée et une souveraineté renforcée », cette rencontre a défini les priorités suivantes : Interopérabilité des équipements, ; coordination des frappes transfrontalières ; partage du renseignement stratégique ; formation conjointe des pilotes et techniciens aéronautiques.


Les responsables militaires ont souligné que l’arme aérienne devient un levier essentiel pour faire face aux menaces asymétriques dans la zone des trois frontières, théâtre de fréquentes incursions terroristes. Ils se sont félicités des résultats opérationnels récents obtenus grâce aux opérations conjointes.

Au-delà des aspects techniques, cette initiative marque une rupture assumée avec les logiques d’assistance militaire extérieure. L’AES affirme ainsi sa volonté de prendre en main sa sécurité, en construisant une défense collective, autonome et souveraine.


Cette dynamique s’inscrit dans un contexte régional tendu, notamment entre Bamako et Alger. Fin mars, l’armée algérienne a annoncé avoir abattu un drone malien, accusé de violer son espace aérien — une version que le Mali a catégoriquement rejetée, évoquant une simple mission de routine.

Depuis cet incident, les relations se sont envenimées : ambassadeurs rappelés, espaces aériens fermés, dialogue diplomatique gelé. En signe de solidarité, Ouagadougou et Niamey ont rappelé leurs représentants à Alger, poussant l’Algérie à suspendre ses liens diplomatiques avec l’ensemble des pays de l’AES.


Ce différend vient cristalliser des divergences plus profondes : l’Algérie critique le recours malien aux drones armés et ses nouveaux partenariats sécuritaires, tandis que le Mali accuse Alger d’ingérence dans les affaires touarègues et de proximité avec certains groupes armés du Nord.

Dans ce climat, l’activation d’un cadre de coopération aérienne structuré envoie un message clair : les pays de l’AES entendent désormais gérer leur sécurité sans médiation extérieure, avec une vision stratégique commune, fondée sur la solidarité, l'efficacité et l’indépendance opérationnelle.


KM
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