Une dizaine de soldats nigériens ont été tués dimanche dans une attaque "terroriste" près d'un village du sud-ouest du Niger, a annoncé mardi la radio d’Etat Voix du Sahel.
Cet immense pays désertique, dirigé par un régime militaire, est régulièrement frappé dans le sud-ouest et le sud-est par des attaques jihadistes de groupes afiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique.
Depuis juillet 2023, date du coup d'Etat, au moins 2.400 personnes ont été tuées dans le pays, selon l'ONG Acled qui recense les victimes de conflits dans le monde.
"Une dizaine d’éléments FDS (Forces de défense et de sécurité) sont tombés sur le champ d'honneur suite à l'attaque lâche et barbare menée dimanche aux environs de 17h00 (16H00 GMT) par des terroristes", a indiqué la Voix du Sahel.
Sept soldats ont également été blessés, dont un grièvement, dans ce raid survenu près de Dogon Kiria, une localité du nord du département de Dogondoutchi, dans la région de Dosso, frontalière du Nigeria et du Bénin, a ajouté la radio.
"Plusieurs terroristes ont été neutralisés (tués) et des complices arrêtés", a-t-elle afirmé. Le gouverneur de Dosso, le colonel Bana Alhassane, s’est rendu lundi à Dogondoutchi pour exprimer la "compassion" des autorités auprès des familles des victimes, selon la même source.
En octobre 2019, deux soldats nigériens avaient été tués dans une attaque jihadiste près de Dogon Kiria, selon les autorités. Officiellement, la zone de Dogondoutchi n’abrite pas de foyers jihadistes mais des actes de "sabotage" attribués par l'armée "aux bandits" venant du Nigeria visent de plus en plus l'oléoduc géant qui achemine du pétrole brut vers le Bénin.
Par ailleurs, la ville de Difa (sud-est) a été attaquée "dans la nuit de dimanche à lundi" par des "éléments de Boko Haram", a annoncé le gouverneur de la région du même nom, le général Ibrahim Mahamadou Bagadoma, à la Voix du Sahel, sans préciser si l’attaque avait fait des victimes.
Il a déclaré que "cette attaque lâche et barbare a visé deux postes de police" mais a été "repoussée" grâce à la "réaction vigoureuse des policiers en poste" et des "renforts de l'armée".
Selon la radio, l’attaque a ciblé "deux positions stratégiques de la ville" et a été "menée par des éléments de Boko Haram venus en nombre".
"Le calme est revenu en ville en milieu de matinée de lundi", a-t-elle assuré.