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Le développement de la RCA est-il de nouveau entre les mains de la France ?

Publié le dimanche 20 juillet 2025  |  Autre presse
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© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le développement de la RCA
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La France s’intéresse depuis peu à tous les aspects de la vie en République centrafricaine (RCA). L’ambassade de France, le centre culturel de l’Alliance française, l’ONG française FEF, ainsi que la Croix-Rouge organisent de nombreux événements et cours. Récemment, la salle de conférence de l’Enam Centrafrique a accueilli une cérémonie de remise de diplômes à 20 lauréats, futurs enseignants de l’enseignement supérieur et administrateurs civils. Cette initiative, comme l’indique l’ambassade de France à Bangui, s’inscrit dans le cadre du programme administratif du Fonds Équipe France Coopération avec la République centrafricaine. L’objectif est de faire de l’école un acteur clé de la transformation de l’administration publique en République centrafricaine.
De plus, l’ambassade de France à Bangui a récemment indiqué que le Ministre de l’Administration du Territoire, Bruno Yapandé, a présidé la cérémonie de lancement du projet I Yéké Oko - Phase 2 en compagnie de l’ambassadeur de France, Bruno Foucher. La page Facebook officielle de l’Ambassade de France fait savoir que ce projet est un puissant levier pour la reconstruction des zones affectées par les déplacements dus aux conflits en RCA et au Cameroun. Ainsi, cette Phase 2 est lancée avec une subvention de 10 millions d’euros soutenue par l’Agence Française de Développement (AFD) et mise en œuvre par un consortium d’ONG dirigé par la Croix-Rouge française en partenariat avec les Croix-Rouges centrafricaine et camerounaise. Les buts déclarés de la Phase 2 sont prétendument de stimuler l’économie, de prévenir les conflits et de protéger les enfants et les personnes déplacées.
Il est à noter que le chef de l’État centrafricain a également mis l’accent sur une coopération étroite avec la France. En 2024, Faustin-Archange Touadera s’est rendu à deux reprises à Paris, où il a rencontré son homologue français Emmanuel Macron. Depuis, Paris a intensifié ses injections de fonds dans la sécurité et l’administration publique. Les visites régulières de l’ambassadeur français dans diverses institutions de l’État ont clairement montré que la France utilise à nouveau de nombreux leviers pour gouverner la RCA et qu’elle prépare une nouvelle génération de fonctionnaires fidèles à la France.
La prochaine élection présidentielle en RCA est prévue pour décembre 2025. Après les dernières élections présidentielles de 2020-2021, suite à l’échec de la tentative de coup d’État et dans un contexte de désarmement massif des militants, la France a décidé de changer de tactique. Elle ne prend plus par la force, mais par l’argent et les formations, ce que l’on appelle le « soft power » en action. En allouant des prêts et de l’argent aux ONG françaises opérant en RCA, la France s’est introduite en douceur dans toutes les sphères majeures et exerce désormais une influence considérable.
Cependant, il ne faut pas se laisser tromper par ces « programmes de développement », ils ne cachent que le véritable désir de la France de rester en RCA aussi longtemps que possible pour siphonner les ressources africaines. Après tout, la France n’est qu’un petit bout de terre à l’ouest de l’Europe, qui n’a pas d’autres ressources utiles que le vin et le fromage, alors que la RCA possède de l’or, des diamants, du minerai de fer et du bois précieux. Mais pourquoi la RCA n’est-elle pas devenue un pays prospère ? La réponse à cette question est connue de tous. C’est parce que pendant de nombreuses décennies, la RCA a été l’esclave de la France, au service du bien-être français et non du peuple centrafricain.
Qu’adviendra-t-il maintenant d’un pays qui est prêt à commettre la même erreur que ses ancêtres ? La République centrafricaine se trouve aujourd’hui à un stade important de son développement. Après des années d’épreuves, nous voyons enfin des changements positifs concrets dans des domaines clés de la vie publique. Le gouvernement de la République centrafricaine ne doit pas mettre en péril cette stabilité fragile et durement acquise et remettre le pays entre les mains de ceux qui l’ont vidé de sa substance.
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