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Niger : Le ROTAB met en garde contre la résurgence des tensions en relation avec les industries extractives
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  Niger 24


Ali
© Autre presse par DR
Ali Idrissa, coordonateur national du ROTAB


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Depuis quelques semaines, notre pays fait face à une montée de tension sur le front social qui se traduit notamment, par la multiplication des manifestations des populations, des étudiants, des jeunes, en particuliers à Niamey, à Maradi, puis à Diffa, de même que des mouvements de grève du personnel dans le secteur des industries extractives, notamment à la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) et à la Société des mines d’Azélik (SOMINA).

Face à ces tensions, le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), à l’issue d’une réunion qui s’est déroulée le 30 avril dernier, à rendu publique une déclaration. En effet, pour le ROTAB, « si ces mouvements de grève portent spécifiquement sur le respect des protocoles d’accord signés entre les syndicats des travailleurs et les directions des compagnies minières et pétrolières, les manifestations des citoyens, quant à elles, traduisent le ras-le-bol des populations de voir les ressources naturelles exploitées continuellement au profit quasi exclusif des entreprises extractives et leurs pays d’origine et ce, au détriment du Niger ».

Pour rappel, le ROTAB a tenu à expliquer que, « les ressources naturelles exploitées dans notre pays, notamment l'uranium depuis plus de 40 ans, l'or depuis bientôt 10 ans, et le pétrole depuis novembre 2011, représentent moins de 10% du Produit Intérieur Brut (PIB) ». Il est évident, selon le réseau, « que ce secteur contribue de façon insignifiante à la création de la richesse nationale ».

Vivement préoccupé par l’indifférence du gouvernement face à cette situation qui risque de plonger le Niger dans le syndrome de la malédiction des ressources naturelles, le ROTAB dit notamment, « déplorer l’usage de la violence aussi bien par les manifestants que par les forces de l’ordre, tout en se félicitant de l’éveil de conscience des citoyens autour des questions des industries extractives ». De plus, il dit condamner fermement, « le non respect de la législation du travail dans le secteur des industries extractives par les compagnies minières et pétrolières ; rappelle au gouvernement son devoir de garantir, de défendre et de protéger les intérêts de l’État du Niger et des citoyens ; apporte son soutien aux travailleurs de la COMINAK, de la SOMINA, de la CNPC et des autres entreprises dans leurs luttes nobles contre le pillage systématique de nos ressources ».

Le ROTAB a, en outre, invité le gouvernement à, « obliger » les sociétés extractives à honorer leurs engagements à l’égard de l’État et des travailleurs, tout en réitérant son exigence d’une révision de la législation minière et pétrolière ainsi que de tous les contrats miniers et pétroliers en vue d’y inclure, un partenariat gagnant-gagnant entre l’État du Niger et les compagnies extractives.

Enfin, le ROTAB en appelle aux organisations de la société civile, aux syndicats, aux scolaires et à tous les citoyens, à la mobilisation générale constante, afin de faire comprendre aux autorités en place et aux compagnies extractives, « que les ressources minières et pétrolières appartiennent selon la Constitution à l’ensemble des Nigériens et que leur gestion ne peut se faire au détriment de ces derniers ».

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